Selon Mariano Rajoy, le ministre espagnol de l’Intérieur, la création de ce corps qui serait financé par des contributions des différents pays membres est l’une des tâches les plus importantes auxquelles les Quinze sont confrontés. Il a ajouté, à l’ouverture des travaux, que « l’immigration est le phénomène le plus important auquel nous allons être confrontés dans les prochaines années ».
Les aéroports constituent le point le plus sensible pour le contrôle de l’immigration ont estimé les participants à la conférence, des milliers de clandestins transitant par le vaste réseau d’aéroports de l’Union européenne (UE). Les participants ont examiné une étude de faisabilité sur la constitution de ce corps unique de garde-frontières réalisée conjointement par l’Italie, l’Espagne, la Belgique, l’Allemagne et la France. La Commission européenne a proposé dans le courant du mois de mai que l’Union européenne se dote d’ici 2007 d’une police des frontières commune dont le financement sera assuré par l’ensemble des Quinze.
«Nous ne voulons pas que l’Europe se transforme en forteresse, mais nous voulons promouvoir un modèle d’intégration qui garantisse la sécurité de nos citoyens au sein de notre espace commun» a déclaré le ministre italien de l’Intérieur, Claudio Scajola au cours de la conférence.
Les informations recueillies serviront à fixer les objectifs de cette police commune des frontières dont les représentants de certains pays-membres se sont inquiétés qu’elle puisse remettre en cause leur souveraineté nationale.
Aussi M. Scajola a-t-il pris soin de souligner que ce corps ne se substituerait pas aux polices des frontières nationales mais permettrait une coopération et une coordination renforcée. Le sujet devrait être au centre des discussions du sommet de l’UE à Séville, les 15 et 16 juin.