Environ 500 juges, partis du siège de leur syndicat, ont marché en silence vers la Haute cour, où 300 manifestants étaient rassemblés, au milieu d’une forte présence des forces de la police anti-émeute.
"Nous soutenons les demandes des juges. Nous voulons réformer la loi judiciaire, nous voulons une véritable supervision des scrutins et une enquête sur ce qui s’est passé lors des élections de l’an dernier", a déclaré à l’AFP Ahmed Mekki, vice-président de la Cour de cassation.
"Nous voulons la libération de tous ceux qui ont été détenus alors qu’ils soutenaient les juges", a-t-il ajouté, se tenant sous un grand drapeau égyptien.
Deux juges, Mahmoud Mekki et Hicham Al-Bastawissi, avaient été traduits en avril devant un conseil de discipline pour avoir demandé une enquête sur l’implication de certains de leurs collègues dans des cas présumés de fraude électorale.
Lors de leur dernière audition, jeudi dernier, le premier a été disculpé tandis que le second a reçu un blâme.
L’opposition égyptienne avait lancé un vaste mouvement de soutien aux deux juges devenus le symbole des revendications démocratiques en Egypte. Les différentes manifestations de soutien avaient été violemment réprimées.