À Diyarbakir, la principale ville du sud-est anatolien, plus de 5.000 personnes se sont rassemblées dans le centre scandant des slogans en faveur d’Öcalan. La police qui n’a pas réagi dans un premier temps, a chargé la foule lorsque des manifestants lui ont lancé des pierres. Plusieurs dizaines de personnes ont été placées en garde à vue. Dans un incident séparé à Yüksekova, petite ville reculée du sud-est proche des frontières irakienne et iranienne, la police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser une foule de plusieurs milliers de personnes qui ont érigé des barricades sur la principale artère et incendié des pneus, a rapporté l’agence de presse Anatolie. La police a procédé à une vingtaine d’interpellations, selon l’agence. L’explosion d’un engin sur le bord de la route au moment des manifestations a blessé un homme de 28 ans, a indiqué l’agence, ajoutant qu’une enquête avait été ouverte pour déterminer le type de l’explosif utilisé.
Les magasins n’ont pas ouvert samedi dans la ville, ajoute l’agence. Déjà vendredi soir des heurts avaient éclaté à Istanbul et dans d’autres villes turques entre manifestants kurdes et police. A Ümraniye, quartier populaire de la rive asiatique de la métropole, un groupe s’est heurté aux forces de l’ordre qui ont finalement dispersé les manifestants à l’aide de canons à eau, selon Anatolie.