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Milosevic mort d’un infarctus

"Il est trop tôt pour tirer la moindre conclusion. Les médecins doivent encore rédiger leur rapport final", a déclaré la porte-parole du Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie Alexandra Milenov, après la publication dimanche à La Haye des premiers éléments du rapport d’autopsie.

L’infarctus du myocarde est une affection fréquente, surtout chez des patients cardiaques ou présentant des facteurs de risques tels que le tabagisme ou l’hypertension artérielle comme M. Milosevic.

"Les médecins ont identifié deux affections cardiaques dont Slobodan Milosevic souffrait, qui, selon eux, expliqueraient l’infarctus du myocarde", a souligné le tribunal sans donner de précisions.

Le rapport final des médecins légistes et les résultat de l’analyse toxicologique commandée par le TPI ne sont pas attendus avant plusieurs jours.

Les experts serbes qui ont supervisé l’autopsie se sont dit "satisfaits du haut professionnalisme" des médecins néerlandais.

Les proches de Slobodan Milosevic accusent le TPI d’être responsable de sa mort. "C’est une liquidation physique planifiée", a lancé sa femme, dans des déclarations publiées par le quotidien belgradois Vecernje Novosti, assurant que son mari était "terriblement épuisé" ces derniers temps.

Les juges avaient rejeté en février sa demande de se faire soigner en Russie malgré les garanties de Moscou, considérant qu’il risquait de ne pas revenir.

M. Milosevic craignait d’être empoisonné, a dit un de ses avocats conseils, Me Zdenko Tomanovic.

Le procureur du TPI, Carla Del Ponte, a qualifié dimanche de "rumeurs" les assertions sur un possible empoisonnement de l’ancien homme fort de Belgrade qui faisait l’objet d’un suivi médical.

Evoquant les nombreux contrôles médicaux auxquels l’accusé, dont les problèmes cardio-vasculaires avaient provoqué de nombreuses suspensions d’audience, était soumis, Mme Del Ponte avait estimé "étrange", qu’il soit mort à l’improviste "sans que les médecins ne se soient rendus compte d’une brusque aggravation de son état de santé".

"Nous n’avons pas d’autre choix qu’une mort naturelle ou un suicide", avait-elle cependant tranché.

Alors que le corps de l’ancien président yougoslave doit être remis lundi à sa famille, le lieu de ses funérailles reste un mystère. Son frère, Borislav Milosevic, et sa femme Mirjana Markovic, souhaitent un enterrement en Serbie.

Toutefois, Mme Markovic et le fils de Slobodan Milosevic Marko, qui se seraient réfugiés incognito en Russie, font l’objet de poursuites judiciaires en Serbie et le président serbe Boris Tadic a indiqué dimanche qu’il ne comptait pas gracier Mme Markovic.

Il a exclu l’organisation de "funérailles nationales" pour Slobodan Milosevic "en raison du rôle qu’il a joué dans l’histoire récente de la Serbie".

Ce dernier était jugé depuis plus de quatre ans à La Haye pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide dans les trois guerres qui déchirèrent l’ex-Yougoslavie dans les années 1990 (Croatie, Bosnie, Kosovo) faisant plus de 200.000 morts.

Sa femme a déclaré au journal Vecernje Novosti n’avoir pas encore décidé où son mari serait enterré.

La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a appelé la Serbie à aller de l’avant, qualifiant M. Milosevic "d’une des pires forces démoniaques d’Europe depuis bien longtemps".

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