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Nucléaire iranien : les Six dans l’impasse

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C’est classique. Chaque fois, les représentants des six pays chargés du dossier nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) se réunissent pour accorder leurs violons, mais n’y arrivent pas. Certains d’entre eux font même des déclarations dans lesquelles ils menacent de sanctionner l’Iran. Mais lorsqu’il s’agit d’élaborer un texte commun, les choses se compliquent. Car, à chaque fois, une fausse note surgit et c’est la cacophonie.
Le concert plaît d’ailleurs à Téhéran qui s’amuse à faire monter les enchères.
La réunion de mardi des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies plus l’Allemagne n’a pas échappé à la règle. À Paris, les six pays ont, une fois encore, échoué à se mettre d’accord sur d’éventuelles sanctions contre l’Iran s’il poursuit son programme nucléaire.
«De l’unité de la communauté internationale dépend l’efficacité de cette résolution», avait pourtant déclaré avant la réunion le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy. Unité qui fait visiblement défaut, comme d’habitude. Le texte élaboré par les Européens est trop frileux pour Washington, trop rigoureux pour le chef de la diplomatie russe. «Nous avons accompli des progrès substantiels sur le champ des sanctions, en ciblant les activités sensibles en terme de prolifération», a toutefois souligné le Quai d’Orsay dans son communiqué. «Il reste plusieurs questions en suspens sur lesquelles nous allons poursuivre la réflexion dans les jours prochains» à New York, précise le communiqué.
Le texte indique, par ailleurs, que les six  pays sont «tous d’accord sur la nécessité d’adopter une résolution efficace». Il n’y a pas longtemps, les Etats-Unis avaient exigé des sanctions économiques contre le régime iranien; voire même une action militaire en dernier recours. Mais depuis, l’eau a coulé sous le pont.
Aujourd’hui, le texte concernant les sanctions s’apparente à une coquille qui se vide de son contenu.  Mardi, les six pays sont restés divisés sur des questions-clés comme l’interdiction de visa et le gel des biens pour les personnalités iraniennes impliquées dans le programme nucléaire de Téhéran. Et comme toujours, c’est Moscou et Pékin qui refusent d’imposer ce genre de sanction. La Russie et la Chine entretiennent d’importants liens commerciaux avec l’Iran et Moscou coopère avec Téhéran pour la construction d’une centrale nucléaire à Bouchehr (Sud de l’Iran).
La Russie n’a cédé que sur certains point techniques. «On a pu clarifier certains éléments, notamment sur le champ de l’embargo : quels biens on interdit et quels biens on n’interdit pas», a expliqué à l’AFP une source diplomatique. Face à l’intransigeance de Moscou, les Européens ont décidé que les discussions auraient désormais lieu dans le cadre plus formel du Conseil de sécurité. Avant la réunion de mardi, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait mis en garde la communauté internationale en cas «d’acte hostile» qui mettrait en cause «le droit de la nation iranienne au nucléaire».

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