"Si les pays développés ne se montrent pas prêts à donner plus qu’ils ne reçoivent et à offrir de vrais dividendes en faveur du développement, il y a un grand risque que les pays en développement quittent la table des négociations", a-t-il affirmé devant le Forum des Peuples du Commonwealth, réuni à Malte en marge du Sommet des 53 pays du Commonwealth.
"Ils l’ont déjà fait à Cancun et ils le feront encore", a ajouté M. McKinnon dans une allusion aux négociations avortées de 2003, au Mexique, sur la libéralisation des échanges prévue dans le cadre du programme de développement de Doha.
"Pour eux, une absence d’accord est meilleure qu’un mauvais accord et je suis d’accord avec cela", a soutenu M. McKinnon, trois semaines avant le prochain round de négociations prévu à Hong Kong.
Le secrétaire général du Commonwealth a fait état d’un nouvel état d’esprit, plus combatif, des nombreux petits Etats de l’ancien empire britannique, inquiets de constater "la montée de la résignation et la baisse des ambitions" pour le succès du cycle de Doha.
"Les négociations sont plus menacées qu’elles ne l’ont jamais été", s’est-il inquiété.
M. McKinnon s’est fixé pour objectif que le Sommet du Commonwealth à Malte donne un "message politique clair" sur le fait que les 53 pays, représentant 1,8 milliard d’hommes sur les cinq continents, continuaient de maintenir un "haut niveau d’ambitions" quant au succès des négociations de libéralisation du commerce mondial.
Si à ce moment critique des conversations nos leaders donnent à l’OMC l’impulsion nécessaire, "alors notre organisation aurait fait la preuve de son utilité", a affirmé l’ancien ministre néo-zélandais des Affaires étrangères.