La campagne électorale palestinienne s’est achevée lundi 23 janvier. "J’espère que les élections de mercredi se dérouleront dans le calme et dans le respect de la démocratie et de ses résultats", a déclaré le leader palestinien Mahmoud Abbas après un entretien à Ramallah avec une délégation de parlementaires français venue superviser le scrutin.
Le Premier ministre Ahmad Qoreï a pour sa part appelé les Palestiniens à voter en masse. "Au nom du gouvernement, nous appelons notre peuple partout dans les territoires palestiniens à se rendre en masse aux urnes pour voter et accomplir leur devoir démocratique", a déclaré M. Qoreï à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet. En Cisjordanie, comme dans la bande de Gaza, les candidats tenaient leurs ultimes meetings électoraux avant la fin de la campagne électorale à minuit alors que les journaux foisonnaient d’encarts publicitaires vantant les mérites de tel ou tel prétendant à la députation. Le score qui sera réalisé par le Hamas, responsable de la plupart des attentats anti-israéliens et qui refuse toute négociation politique avec l’Etat juif, constitue le principal enjeu des élections. Le mouvement radical, qui surfe sur la vague de ses récents succès aux élections municipales, participe pour la première fois au scrutin législatif, ayant boycotté celui de 1996. Le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) sortant est dominé par le Fatah, dont les députés occupent 62 des 88 sièges. Un sondage publié lundi crédite le Fatah d’une avance de huit points dans les intentions de vote sur la liste "Changement et réforme" du Hamas. Selon le sondage, réalisé par l’université Al-Najah de Naplouse, le Fatah obtiendrait 42,8% des suffrages contre 34,2% pour la liste du Hamas.