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Palestine : Les colons déboutés

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La Cour suprême israélienne vient d’infliger un coup de revers aux colons implantés dans la bande de Gaza en déclarant que le plan de désengagement était tout à fait légal. L’instance suprême lève ainsi l’ultime obstacle juridique au retrait programmé pour cet été.
Ce plan de désengagement, comme l’appellent les Israéliens, a été adopté par la Knesset (Parlement israélien) le 26 octobre 2004 et la loi sur les indemnités à verser aux colons le 16 février 2005. Il avait été approuvé en juin 2004 par le gouvernement du Premier ministre Ariel Sharon, en dépit de l’opposition de son propre parti, le Likoud, consulté par référendum.
Les juges de la Cour ont rejeté les 12 pétitions déposées par des opposants au retrait israélien de la Bande de Gaza et de quatre colonies isolées de Cisjordanie.
La Cour a décidé que ce retrait ne violait pas les droits des colons. Dix juges sur onze ont estimé que la loi prévoyant le retrait était conforme à la constitution. L’annonce de ce verdict, n’a pas été une grande surprise pour les colons. En effet, Yoram Sheftel, un avocat représentant les colons, a déclaré que les colons ne nourrissaient que peu d’espoir dans la mesure où la Cour suprême a une nette tendance à légiférer contre les colons. «Nous n’attendions rien de cette cour dans la mesure où les pétitionnaires sont juifs et patriotes», a dit Sheftel. Il a aussi ajouté que cette décision était complètement attendue. « Il n’y a pas de surprise. Je ne suis pas déçu parce que nous n’avions aucune attente», a-t-il avancé.
Cependant, le ministre de la Justice Tzipi Livni s’est déclaré satisfait du verdict. Ainsi, le ministre a salué la décision de la Cour suprême et exprimé l’espoir que cette décision va désamorcer la résistance des colons à l’évacuation. «J’espère que cette décision enverra un message aux colons et que le plan sera appliqué», a-t-il déclaré à la radio de l’armée israélienne.
Par ailleurs, le Président palestinien Mahmoud Abbas a entamé à Gaza des discussions avec les mouvements palestiniens pour tenter d’endiguer une récente flambée de violence et préserver la trêve. Les discussions, auxquelles participent des représentants des principales formations, dont le Fatah, le Hamas et le Jihad islamique, se déroulent au QG de l’Autorité palestinienne à Gaza, selon un correspondant de l’AFP sur place. Ces discussions interviennent au lendemain d’un raid aérien israélien auquel ont échappé quatre activistes du Hamas dans le sud de la bande de Gaza.
Le raid a été mené après une série d’attaques palestiniennes à la roquette artisanale et aux obus de mortier contre des colonies juives de la bande de Gaza, dont l’une a coûté la vie à trois travailleurs, deux Palestiniens et un Chinois. Ces attaques ont été revendiquées par le Hamas et le Jihad islamique.
Dès son arrivée à Gaza, M.Abbas a dénoncé le raid israélien. Il a estimé que le raid risque de faire voler en éclats "l’accalmie", une trêve informelle observée par les groupes armés palestiniens depuis fin janvier.
Selon des responsables palestiniens, M.Abbas devrait également expliquer aux représentants des mouvements palestiniens les tenants et aboutissants de sa décision de reporter sine die les législatives qui était prévues en juillet. Une decision qui lui a valu une violente critique de la part du Hamas.

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