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Paris prône «Sang-froid et transparence»

Jacques Chirac a déclaré en conseil des ministres que les démocraties ne se laisseraient pas « impressionner » par le terrorisme et qu’elles devaient « réagir avec sang-froid » à toute menace. « Face au terrorisme, nos démocraties doivent renforcer encore leur unité, défendre leurs valeurs, affirmer leur volonté et montrer une détermination sans faille », a dit le chef de l’Etat, dont les propos étaient rapportés par Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement.
Le conseil des ministres a procédé mercredi à un tour d’horizon des mesures prises pour faire face aux menaces terroristes après les attentats de Madrid. Le plan antiterroriste Vigipirate a été maintenu à son niveau actuel, rouge dans les gares et aéroports, orange ailleurs. Le Premier ministre a appelé de son côté à ne pas céder à la panique, estimant qu’il ne fallait pas avoir « une inquiétude exagérée », et a insisté sur sa volonté de privilégier la transparence, allusion à la polémique en Espagne à la suite du carnage de jeudi dernier. Dès lundi soir, Jean-Pierre Raffarin avait pris ses distances avec l’attitude de l’ex-président du gouvernement espagnol, Jose Maria Aznar, qui a continué à accuser l’organisation basque ETA d’être responsable des attentats alors que les indices confirmaient une piste islamique.
« Dès que nous avons eu la lettre, j’ai demandé à la chancellerie de rendre publique l’information. C’est ce qu’elle a fait dans la transparence. Nous tenons à une politique de vérité dans l’information », a-t-il précisé mardi. Dans un commentaire intitulé « transparence et imprudence », Edwy Plenel, directeur de la rédaction du Monde, estime que le Premier ministre a « fait le choix de médiatiser cette nouvelle, donnant ainsi à ce document plus de crédit qu’il n’en a peut-être ». « Après l’épisode espagnol, marqué par l’opacité et le mensonge, ce souci de transparence est compréhensible. mais comme l’illustre l’attitude inverse du gouvernement dans l’énigmatique dossier AZF – où la discrétion est de mise – il faut se garder d’une précipitation imprudente », écrit-il. Le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, s’était voulu prudent mardi, précisant de façon assez sèche que la lettre menaçant de « semer la terreur dans le coeur des Français » était en cours d’analyse.

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