"Près de 60% de la différence de revenus entre l’Afrique sub-saharienne et les économies industrielles avancées peuvent ainsi être attribués à la différence du niveau des connaissances" entre les deux blocs, poursuit le rapport.
L’agence onusienne cite encore l’exemple de l’Argentine dont l’industrie agro-alimentaire perd un milliard de dollars (USD, environ 892 millions d’euros) par an "en raison de problèmes sanitaires contraignant les exportateurs à accepter des prix plus bas pour leurs produits".
"Ce handicap pourrait être levé si le pays investissait de 10 à 25 millions USD par an, sur cinq ans, dans la modernisation de son agence de sûreté alimentaire qui pourrait ainsi répondre aux exigences grandissantes des normes sanitaires et phytosanitaires" internationales, estime l’Onudi. "Les règles actuelles du commerce (mondial) limitent la portée des instruments traditionnels des pays voulant rattraper leur retard en matière de productivité et de revenus, notamment dans le secteur de l’acquisition technologique", juge encore l’agence. "Ce rattrapage est grandement tributaire sur la capacité de créer, d’assimiler et de diffuser des savoirs", remarque-t-elle.
L’Onudi publie par ailleurs un classement des pays établi en fonction d’un index sur leur "avance" industrielle et technologique et dans lequel Singapour arrive en première place, suivie par la Malaisie, le Japon et la Corée du Sud.
L’Allemagne pointe à la 6è place dans ce classement suivie par la Hongrie, alors que les Etats-Unis sont à la 10è place, la Chine à la 15è et la France à la 17è. En fin de liste figurent le Mali devancé, dans l’ordre, par l’Ethiopie, le Yémen, le Nigéria et Haëti. Par grandes régions, l’Asie du sud-est devance l’Amérique latine. Le rapport doit être publié à 14H00 GMT par le nouveau directeur-général de l’Onudi, Carlos Margarinos. L’assemblée générale de l’Onudi aura lieu du 28 novembre au 2 décembre dans la capitale autrichienne.