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Périscope : L’arbitrage américain

«Je suis le genre d’homme qui fait ce qu’il dit et ce que je dis est que le monde a besoin d’avoir un Etat palestinien libre et pacifique». Le Président américain a solennellement réaffirmé son engagement à la création d’un Etat palestinien tout en réitérant son appel à l’arrêt des attentats et de la colonisation.
Cette approche laisse prévoir que la conjoncture est propice pour parvenir à la Paix au Proche-Orient. Le plan du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU), appelé «feuille de route», que les Palestiniens ont approuvée et que les Israéliens ont accepté du bout des lèvres, sera la base de ce processus. Les réserves israéliennes piègent cette «feuille de route» dont le seul aspect réellement positif est qu’elle stipule la création d’un Etat palestinien indépendant provisoire en 2003 avant de passer au statut d’un Etat indépendant, démocratique et viable d’ici fin 2005. C’est pourquoi, du côté palestinien il y a une crainte réelle que le provisoire dure et que l’Etat intérimaire devienne permanent. Israël ayant  fait savoir qu’il était exclu qu’il  accepte la naissance d’un Etat palestinien, même provisoire, sans que les Palestiniens ne renoncent au préalable au droit au retour des réfugiés. Même si l’Administration Bush n’a pas l’intention d’exiger des Palestiniens un tel engagement dès le début des négociations, ceci ne veut pas dire qu’elle a l’intention de l’occulter. La politique du Président George Bush est apparemment fondée sur une sorte de dynamique, même de pure forme, qui aboutirait à la réussite. Il s’agit d’une succession de petits pas qui reporteraient les contradictions les plus profondes à plus tard, à la phase ultime du processus en cours. George Bush, après la guerre d’Irak, veut paraître aujourd’hui comme l’homme de la paix. C’est pourquoi, il rouvre le dossier palestinien pour se donner cette vocation et pour se réconcilier avec les Arabes. «Feuille de routes» ou sommets de charm Cheikh et d’Aqaba, la méfiance demeure vive car dans ce jeu de paix, l’Administration Bush et Ariel Sharon se présentent comme arbitres et protagonistes et les Arabes de simples spectateurs qui ignorent les règles d’un jeu auquel ils ne participent pas. Il faut bien le reconnaître, cet état d’impuissance du monde arabe n’est pas le fruit du destin. Il apparaît comme un état pathologique qui encourage les autres à se comporter comme ils le font aujourd’hui en Irak et en Palestine.

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