Un enfant palestinien âgé d’à peine deux ans a été tué lundi par des tirs de soldats israéliens dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. Accusée par des témoins, l’armée de l’Etat hébreu a répondu « ne pas être au courant de cet incident » est s’est refusée à tout commentaire.
Nafez Mashal a pourtant bel et bien été atteint d’une balle au dos. Il est mort un quart d’heure après avoir été admis à l’hôpital de Rafah, selon les responsables de cet établissement. Un autre enfant, âgé de huit ans, et un adolescent de 14 ans ont également été légèrement blessés par les tirs. Selon l’oncle de l’enfant tué, les trois jeunes jouaient devant la maison lorsque des coups de feu ont été tirés d’un poste d’observation de l’armée israélienne dans ce secteur, situé à proximité de la frontière avec l’Egypte. «Mon neveu jouait avec une petite balle quand, soudain, nous avons essuyé des tirs.
Lorsque nous avons regardé dans sa direction, nous l’avons trouvé étendu sur le sol dans une mare de sang». Cet incident est survenu au lendemain de la mort de deux jeunes frères israéliens, de quatre et cinq ans, et de leur mère, abattus par un Palestinien qui s’était infiltré dans le kibboutz de Metzer, au nord d’Israël. Tel-Aviv avait aussitôt accusé l’Autorité palestinienne d’être responsable de l’attaque et promis une réponse d’envergure. Selon la télévision israélienne, l’armée de l’Etat hébreu était d’ailleurs lundi soir en train de préparer une «vaste opération» en Cisjordanie, plus particulièrement à Naplouse et Tulkarem.
Dans la journée, Ariel Sharon a aussi procédé à des consultations sur les représailles à donner avec son nouveau ministre de la Défense, Shaoul Mofaz. La radio publique a pour sa part indiqué que le Premier ministre avait une nouvelle fois exclu un éventuel bannissement de Yasser Arafat, comme réclamé par l’ex-chef d’état-major Mofaz et le chef de la diplomatie, Benjamin Netanyahu. Ariel Sharon a par contre donné son accord à des « opérations militaires intensives» ayant pour objectif de «détruire les infrastructures terroristes», promettant ainsi une nouvelle vague de violences qui éloignera encore un peu plus la région de la paix.