Les gendarmes ont découvert lundi soir le corps calciné d’une femme gisant à 150 mètres de sa maison isolée, près de la localité d’Ourem, dans une zone ravagée par les flammes, ont rapporté mardi les pompiers locaux.
Le décès de cette femme de 88 ans, portée disparue depuis jeudi, porte à 15, dont 10 pompiers, le nombre de personnes tuées dans les incendies de forêt depuis le début de l’année au Portugal, qui connaît sa pire sécheresse depuis 1945.
Onze incendies étaient toujours hors de contrôle mardi, selon le bilan du service national des pompiers et de la protection civile.
Les chaînes de télévisions portugaises montrent des villageois impuissants, tentant souvent seuls de freiner l’avancée des flammes avec de simples seaux d’eau ou des tuyaux d’arrosage de potagers, avant de fuir leurs domiciles.
Ces incendies, particulièrement virulents depuis samedi, ont ravagé au moins 134.000 hectares, soit plus que pour toute l’année 2004.
Ils ont détruit 100 maisons et environ 500 bâtiments de fermes dans le centre-nord boisé du pays, l’une des régions les plus pauvres de l’Union européenne (UE).
Les neuf avions bombardiers d’eau et hélicoptères mis à disposition du Portugal par cinq pays de l’UE (France, Espagne, Italie, Allemagne, Pays-Bas) étaient tous opérationnels mardi, selon les autorités.
Une cinquantaine de pompiers des archipels portugais des Açores et de Madère ont été également appelés en renfort.
Le ministère de l’Agriculture a classé la situation à "haut risque" pour mardi sur presque l’ensemble du Portugal, où les températures devaient atteindre 36 degrés Celsius.