"Vous ne racontez que des mensonges", s’est écrié Barzan al-Tikriti, directement mis en cause par le témoignage de Ali Hassan Mohammed al-Haëdari, qui a raconté la répression qui s’est abattue sur les habitants de Doujaël après une attaque contre le convoi de Saddam Hussein, en 1982.
M. Haëdari a décrit les tortures et les exécutions sommaires qui ont frappé les habitants de Doujaël, en précisant que Barzan Tikriti, qui dirigeait alors les services de renseignement, était présent sur les lieux.
Des membres de la sécurité du tribunal sont alors entrés dans le box des accusés pour calmer M. Tikriti, mais le président du Haut tribunal pénal irakien, Rizkar Amine, leur a demandé d’en ressortir.
Barzan al-Tikriti s’en est alors pris au président.
"Si vous étiez un vrai Irakien, vous seriez avec nous sur le banc des accusés", a-t-il lancé.
Dans la retransmission télévisée en léger différé faite par les chaînes de télévision du déroulement du procès, le son a été coupé. Barzan al-Tikriti apparaît gesticulant, sur ces images contrôlées par les responsables.
L’ancien responsable irakien a également mis au défi le tribunal de produire un seul document signé de sa main qui prouve qu’il a ordonné des meurtres.
Depuis le début du procès, Barzan al-Tikriti s’est illustré par plusieurs interventions intempestives.