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PS et UMP confrontent leurs thèses sur l’insécurité

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D’aucuns pourraient facilement croire qu’en ces temps de trêves estivales, les politiques français sont occupés à récupérer d’une année fastidieuse. Les uns plongeant leurs pieds dans la piscine de leur résidence cinq étoiles, se contentant de consulter leurs mails sur leurs BlackBerry dernière génération. Les autres se livrant à des randonnées équestres pour se prouver l’existence d’un souffle et d’un désir de conquête. Et que Paris, théâtre de toutes les effusions, somnole, écrasé par le poids du vide et des vacances. Rien n’est plus faux, ni plus illusoire que cette vision. Même en pleine trêve, la politique ne prend pas de vacances. Même s’il faut admettre que les premiers rôles se sont imposés un silence remarqué, c’est pour mieux entendre les seconds couteaux croiser le fer de leurs argumentaires. C’était le cas hier lundi entre Benoit Hamon, porte-parole du Parti socialiste et Fréderic Lefebvre porte-parole de l’UMP. Objet du débat : se positionner sur la question de l’insécurité, qu’avant de baisser les stores de son administration, le gouvernement de Nicolas Sarkozy avait érigée en priorité nationale. Benoit Hamon, d’abord reprend l’argument massu de la gauche. Si échec il y a aujourd’hui, c’est l’échec personnel de Nicolas Sarkozy en charge des questions de sécurité depuis plus de huit ans. La preuve éclatante de cet échec, les attaques contre les forces de l’ordre n’ont jamais été aussi nombreuses. En cause, la stratégie choisie par le gouvernement. Le PS conscient que l’insécurité sera un thème cardinal de la prochaine présidentielle, est en train de concocter un projet alternatif qui le différencie de celui de la droite. Plus d’hommes sur le terrain là où l’actuel gouvernement avait misé sur les caméras de surveillance pour augmenter l’indice de protection. Contre cette charge, Fréderic Lefebvre, porte-parole de l’UMP répond en dénonçant l’hypocrisie de la gauche qui, tout en faisant du retour de la police de proximité son principal slogan, refuse «d’utiliser les polices municipales, la vidéo-protection». Fréderic Lefebvre accuse ses adversaires de la gauche de ne pas oser, par angélisme ou par incapacité, s’attaquer aux sources de l’économie souterraine dont vivent les roms et les gens de voyage. Il termine sa charge en soulignant le fossé qui s’élargit entre une élite politico-médiatique déconnectée des réalités et le reste de la population qui subit et souffre de l’insécurité.
Ce n’est ni la première fois ni sur le premier sujet que la guerre des porte-parole a eu lieu. Un affrontement distinct, comme une guerre de tranchées entre deux seconds couteaux aussi déterminés qu’ambitieux. Entre deux hommes, Benoit Hamon et Fréderic Lefebvre, le style, le verbe et le look priment. Le premier jeune loup de la bergerie socialiste, un physique avantageux et une étonnante maîtrise des sujets font vite oublier son jeune âge et sa fraîche expérience. Le second, Fréderic Lefebvre, un général de la cavalerie sarkozyste, s’est rapidement imposé comme l’homme à  la griffe saignante et aux flèches empoisonnées.  L’homme semble si proche du président de la République que quand Nicolas Sarkozy a envie de dire la plus hallucinante des déclarations c’est le téléphone de Fréderic Lefebvre qu’il compose, étant certain que sa pensée allait être efficacement construite et fidèlement annoncée.

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