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Raids israéliens sans précédent

Ces raids, qui ont commencé lundi et repris mardi, cherchent à resserrer davantage l’étau sur Yasser Arafat. Et se veulent une «riposte» aux attentats sanglants du week-end. Les attaques concernent plusieurs localités de la Bande de Ghaza et en Cisjordanie. Une opération militaire sans équivalent depuis la création de l’Autorité palestinienne en 1994. Pour sa part, Arafat, qui a demandé un sommet extraordinaire de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), accuse le Premier ministre israélien Ariel Sharon de conduire ces raids pour saboter la campagne qu’il a affirmé avoir lancé contre les extrémistes palestiniens du Hamas et du Jihad islamique, et ce, dans le but d’empêcher une reprise du processus de paix. L’Autorité palestinienne a en même temps demandé avec insistance à tous les mouvements palestiniens de respecter totalement le cessez-le-feu, à la suite des menaces du Hamas, responsable des attentats sanglants du week-end, qui a promis de faire payer «très cher ces crimes à l’ennemi sioniste». Après ces attaques, Arafat ne peut plus se rendre dans la Bande de Ghaza et en Egypte par ses propres moyens. Et Israël ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin, car Sharon a décidé d’intensifier les opérations militaires contre l’autorité palestinienne et de la traiter désormais comme une «entité soutenant le terrorisme». Le ministre des Affaires étrangères, Shimon Peres, et d’autres ministres travaillistes ont toutefois refusé de participer au vote du gouvernement en signe de protestation. Peres avait aussi dénoncé dans un communiqué «une tentative de provoquer l’effondrement de l’autorité palestinienne, ce qui revient en fait à fonder la politique israélienne uniquement sur la force sans aucun espoir politique». De son côté, Saëb Erakat, l’un des principaux négociateurs palestiniens, a qualifié les raids de « rime de guerre». Les Palestiniens ont demandé au conseil de sécurité de l’ONU de se réunir et de prendre des mesures pour faire cesser la violence au Proche-Orient. Kofi Annan, le secrétaire général de l’ONU, s’est déclaré pour sa part « de plus en plus préoccupé par la situation ». Washington a également affirmé que son émissaire au Proche-Orient, Anthony Zinni, resterait dans la région. Dans le même temps, le président George W. Bush a exigé de Yasser Arafat d’agir avec fermeté pour traquer lles responsables des attentats contre Israël et les traduire en justice. Il a également annoncé que les Etats-Unis ont décidé de geler les avoirs d’une organisation charitable américaine et de deux groupes à l’étranger, accusés de fournir des fonds au mouvement palestinien de résistance islamiste Hamas. Colin Powell, le secrétaire d’Etat américain, a par ailleurs déclaré à Shimon Peres qu’Israël avait «le droit de se défendre», mais devait faire attention aux «implications» de ses opérations contre les Palestiniens. La France, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a exprimé une opinion différente, en accusant Israël de vouloir «éliminer» le chef de l’Autorité palestinienne.

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