La plupart des journaux ont relevé l’accueil "sans précédent" réservé
au chef de l’Etat mais également le message "chaleureux" qu’il a
envoyé, dès son arrivée, à son homologue français Jacques Chirac y
voyant un signe pour une embellie dans les relations algéro-françaises
mises à mal par une polémique sur la loi française sur "le rôle
positif" de la colonisation.
Une loi controversée sur le rôle "positif" de la colonisation en
Afrique du Nord, votée le 23 février et dont un amendement a été rejeté
le 29 novembre par l’Assemblée nationale française, a jeté un froid
dans les relations algéro-françaises, fragilisant un traité d’amitié
devant être signé avant fin 2005 et reporté sine die.
"Le séjour parisien marqué par l’accueil +chaleureux et affectueux+
réservé au président de la république aura, sans l’ombre d’un doute, un
effet positif sur les relations algéro-françaises", estime Le Jour
d’Algérie, se demandant cependant si "le traité d’amitié sera signé en
2006".
Avec El Watan qui souligne "une amitié sans traité" et Al-Fadjr qui
prédit que "la relation algéro-française sera solide", Le Soir
d’Algérie écrit que le message de M. Bouteflika "véhicule un optimisme
politique, du côté algérien du moins, quant à la réussite de la
refondation de la relation entre les deux pays".
"Dès son retour à Alger, le président Bouteflika n’a pas manqué
d’exprimer à son homologue français.M. Jacques Chirac, ses
remerciement", mais "Alger attend de Paris un effort salutaire de
mémoire et de reconnaissance", souligne L’Authentique.
Le quotidien gouvernemental El Moudjahid relève qu’"un grand hommage a
été rendu à l’artisan de la paix et de l’édification du pays" par les
Algériens alors que Le Courrier d’Algérie estime que "Bouteflika vient
d’entrer (…) dans l’histoire par ce plébiscite et cette mobilisation
populaire sans précédent".
Pour Sawt Al-Ahrar, le quotidien du Front de libération nationale
(FLN, ex-parti unique), "l’accueil populaire réservé au président
Bouteflika peut être considéré comme un acquis politique historique".
Dans un message samedi au président Chirac, M. Bouteflika avait écrit
"combien (il a) été sensible aux dispositions qui ont été prises dans
des circonstances exceptionnelles et touché par l’accueil chaleureux et
affectueux" qu’il avait reçu lors de sons séjourd à Paris.
Le président algérien avait séjourné du 26 novembre au 17 décembre à
l’hôpital militaire du Val-de-Grâce où il avait été opéré d’un ulcère
de l’estomac avant de passer deux semaines de convalescence dans un
palace parisien.