David Waters a également affirmé devant le tribunal criminel d’Old Bailey (centre de Londres) que l’un des sept terroristes présumés a envisagé de se procurer une "bombe sale" (constituée de matériaux radioactifs dispersés par des explosifs conventionnels), sans y parvenir ni réellement y croire.
Salahuddin Amin, 31 ans, a obtenu des informations sur cette bombe sale alors qu’il se trouvait au Pakistan. Selon le plan mis au point avec des complices sur place, il devait contacter la mafia russe en Belgique auprès de laquelle il l’aurait achetée.
Toutefois, a souligné le procureur, "Amin a déclaré à la police qu’il ne croyait pas que cela puisse être" réalisable, mais cela "donne peut-être une indication sur la position d’Amin dans et son utilité à l’organisation".
Les principaux éléments sur lesquels s’appuie l’accusation concernent les attentats classiques que les terroristes présumés s’apprêtaient à commettre.
L’un des accusés "a fait référence à des attentats contre des installations de gaz, d’eau et d’électricité", a ainsi indiqué David Waters, précisant qu’"alternativement, une grande discothèque dans le centre de Londres pouvait être une cible".
Les sept hommes, âgés de 19 à 34 ans, auraient planifié cette campagne terroriste entre janvier 2003 et mars 2004. Ils ont été arrêtés le 30 mars 2004 avant d’avoir pu passer à l’acte, alors qu’ils étaient sous la surveillance de la police et des services de sécurité britanniques qui les avaient placés sur écoute.
Omar Khyam, 24 ans, Waheed Mahmoud, 34 ans, Shujah Mahmood, 19 ans, et Jawad Akbar, 22 ans, de Crawley (sud de l’Angleterre), Anthony Garcia, 23 ans, originaire d’Ilford (sud-est), Nabil Hussain, 20 ans, de Horley (sud) et Salahuddin Amin, de Luton (nord de Londres), nient les faits.