«Ces missions n’ont pas encore été accomplies et l’armée continuera cette opération aussi rapidement que possible jusqu’à son achèvement. Jusqu’à ce qu’elle ait démantelé l’infrastructure terroriste d’Arafat et jusqu’à ce que les assassinats qui se cachent en différents endroits aient été arrêtés », a déclaré Ariel Sharon lundi, au cours d’un discours interrompu principalement par les parlementaires arabes, devant la Knesset.
Réagissant à la demande de Washington de retirer ses troupes de Cisjordanie, le premier ministre israélien a également ajouté : «nous avons promis que nous retirerions nos forces des endroits où nous aurions fini ». Il a aussi expliqué que ses troupes se retireraient ensuite vers des «zones-tampon», probablement en Cisjordanie, «pour garder les terroristes loin de nos villes».
Le discours d’Ariel Sharon devant le Parlement israélien faisait suite à la tenue, la veille, de la réunion hebdomadaire de son gouvernement. Séance au cours de laquelle les ministres ont d’ailleurs fait l’éloge de leur armée. « Le premier ministre a souligné qu’une campagne difficile était en cours et que beaucoup d’objectifs avaient été atteints » indiquait le communiqué final. Quels sont ces objectifs ? Le texte se limite à les définir par « une bataille vitale pour le maintien de l’existence d’Israël dans la sécurité ». Quelle est la durée de cette « difficile campagne» ? le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a expliqué qu’il faudrait «au moins quatre semaines depuis le début de l’opération (le 29 mars) » et qu’il «serait bien préférable d’en disposer de quatre de plus pour une seconde phase ». Faisant un compte rendu d’une réunion entre les commissions des affaires étrangères et de la Défense du Parlement, le général a ajouté que «l’armée se déploierait différemment » (lors de la seconde phase) et qu’une chose était «certaine ».
«Nous avons atteint un point de non retour, et nous ne reviendrons pas à la situation qui prévalait avant l’opération », a-t-il conclu.