«Une première étape en-dehors de la Somalie et des pays de l’IGAD (Autorité inter-gouvernementale de développement), un endroit neutre en Europe et pays scandinaves », a suggéré le co-président du Conseil somalien de réconciliation et de restauration (CSRR, regroupe des chefs de guerre opposés au gouvernement national de transition).
Selon lui, les participants discuteraient notamment «de la lutte antiterroriste, des problèmes politiques, de la situation au Puntland (entité régionale auto-proclamée autonome), de l’autonomie régionale, des questions fédérales, de la transition ». « Une période de deux à trois mois serait nécessaire », a-t-il souligné, ajoutant que la seconde phase devrait avoir lieu «à l’intérieur de la Somalie et en public car les factions doivent être convaincues que les véritables leaders prennent part à cette conférence». Le chef de guerre a enfin appelé l’IGAD « à préparer sérieusement (cette conférence) avec l’aide de la communauté internationale ».
Réunis les 10 et 11 janvier à Khartoum, les dirigeants est-africains avaient décidé de réunir une conférence de réconciliation nationale d’ici deux mois. « Tout manquement de l’IGAD devra être compensé par la communauté internationale », a insisté l’opposant au pouvoir, appelant notamment les Etats-Unis, l’Union Européenne, la France, le Royaume-Uni, le Japon et les Nations-Unies à s’engager pour la reconstruction de la Somalie.
Ce pays est depuis dix ans déchiré par des conflits ouverts entre les différents clans qui le peuplent.