Un nombre important de bateaux marchands ont été contrôlés récemment par des navires de la coalition antiterroriste en Mer d’Oman et dans l’Océan Indien pour prévenir la fuite de membres du réseau Al-Qaïda. Les Etats-Unis redoutent que des membres d’Al-Qaïda et surtout Oussama Ben Laden ne parviennent à s’enfuir d’Afghanistan vers le Pakistan, et s’embarquent à Karachi pour un pays où ils pourraient se cacher. Cette surveillance s’étend ainsi du port de Karachi, la plus grande ville pakistanaise où les Islamistes ont une grande influence aux côtés de la Somalie, où Washington soupçonne la présence de cellules terroristes. Walter Kansteiner, le secrétaire d’Etat adjoint américain, chargé des Affaires africaines, a souligné à Nairobi que «la possibilité de la présence de cellules terroristes en Somalie est tout à fait réelle». Ces cellules, estime-t-il, pourraient donner refuge à des membre d’Al-Qaïda. Selon le Pentagone, le nombre de bateaux interrogés par les forces navales de la coalition antiterroriste a varié de 20 à 25 par jour à plus de 100. La procédure consiste à interroger le capitaine d’un bateau suspect sur sa nationalité, sa destination, et son chargement, a précisé la même source, qui n’a pas fourni un chiffre pour les bateaux abordés et dont le chargement et les passagers ont été inspectés. De même qu’au Pentagone on s’est refusé à indiquer dans quels secteurs ces opérations de surveillance se poursuivaient, mais il a laissé entendre que toute la zone de l’Océan Indien était concernée. Selon le quotidien Christian Science Monitor, Ben Laden aurait déjà quitté la région assiégée de Tora Bora, dans l’est de l’Afghanistan, il y a dix jours pour se réfugier au Pakistan avec l’aide d’une tribu locale. Mais un responsable américain a estimé sous couvert d’anonymat que cette fuite était «fortement improbable. Ou pour le dire autrement, je pense que c’est faux», a-t-il ajouté.