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Syrie : L’opposition islamiste s’en prend à la Ligue arabe

L’opposition islamiste syrienne a accusé lundi la Ligue arabe de «couvrir» la répression de la contestation populaire menée par le régime, après sa décision de maintenir sa mission d’observation critiquée pour son incapacité à mettre fin à dix mois d’effusion de sang. La Turquie, qui a réclamé à maintes reprises le départ du président syrien Bachar al-Assad, a entre-temps appelé l’opposition syrienne à continuer sa résistance contre le régime par des «voies pacifiques», après une rencontre avec le Conseil national syrien (CNS), le plus important groupe d’opposition. Le pape Benoît XVI a plaidé, quant à lui, pour l’ouverture d’«un dialogue fructueux en Syrie», «favorisé par la présence d’observateurs indépendants», répétant son appel à une «rapide fin des effusions de sang» dans ce pays où la répression a fait plus de 5.000 morts depuis le 15 mars selon l’ONU. «Il est clair que la mission des observateurs cherche à couvrir les crimes du régime syrien en lui donnant davantage de temps et d’occasions pour tuer notre peuple et briser sa volonté», ont affirmé dans un communiqué les Frères musulmans, membres du CNS. Le rapport de la mission des observateurs «met sur un même pied d’égalité le bourreau et la victime et fait un parallèle entre la machine à tuer officielle avec les chars et les roquettes et les opérations individuelles d’auto-défense», ont-ils accusé. Le comité ministériel de la Ligue arabe en charge du dossier syrien a décidé dimanche de «donner aux observateurs le temps nécessaire pour poursuivre leur mission conformément au protocole», après avoir examiné le premier rapport du chef des observateurs, le général soudanais Mohammed Ahmed Moustapha al-Dabi. Ce protocole prévoit, outre la mission d’observation entamée le 26 décembre pour une durée d’un mois, l’arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait de l’armée des villes et la libre circulation pour les observateurs arabes et la presse. Mais la répression sanglante de la contestation populaire a continué malgré cette mission, faisant des centaines de morts selon l’opposition qui accuse en outre les observateurs d’être «manipulés» par le régime Assad. Ce dernier s’en est pris, par la voix du quotidien «Techrine», au chef de la diplomatie du Qatar Hamad Ben Jassem Al-Thani, qui préside le comité ministériel, l’accusant d’«incitation à la violence» et de «déployer tous les efforts possibles» pour entraver la mission des observateurs. «Les déclarations et pressions du ministre des affaires étrangères du Qatar devant le comité ministériel dépassent le cadre des ingérences dans les affaires internes de la Syrie, et constituent une déclaration de guerre», écrit «Techrine» sans préciser à quels propos il fait allusion.

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