C’est Hamid-Reza Assefi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères qui a fait cette déclaration lundi lors d’un point de presse.
Il a également vivement rejeté les accusations des dirigeants américains, notamment le président George W. Bush qui avait placé l’Iran parmi les pays de « l’axe du mal », avec l’Irak et la Corée du Nord. M. Bush avait, dans son discours sur l’état de l’Union le 29 janvier, accusé ces trois pays de chercher à se doter d’armes de destruction massive et a laissé entendre qu’ils pourraient être des cibles potentielles de la « guerre antiterroriste » qu’il a lancée. Et M. Assefi d’ajouter qu’il serait « souhaitable que les dirigeants américains s’expriment sur la base de faits réels, et non de leur imagination, et qu’ils fournissent des preuves à l’appui ». « Les récentes accusations américaines contre l’Iran sont inspirées et dictées par le régime sioniste, et cela montre une fois de plus que les Américains ne sont pas sincères dans leur soi-disant désir de rapprochement avec l’Iran », a-t-il également déclaré.
En réponse à une accusation, dimanche, du secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, le porte-parole a démenti «toute information sur la présence en Iran de membres d’Al-Qaïda». «Pour ce qui nous concerne, nos frontières sont fermées, et nous réprimerons toute entrée illégale», a déclaré M. Assefi.
Sur les armes de destruction massive, M. Assefi a déclaré: « si vous parlez de la centrale de Bouchehr (Sud, construite en coopération avec la Russie), celle-ci est supervisée, contrôlée et visitée par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, et l’Iran est signataire de toutes les conventions internationales en la matière ». Au volet Proche-Orient, il affirmé que «le problème palestinien se règlera en Palestine et non à l’extérieur, avec ou sans le soutien de l’Iran. Les Palestiniens poursuivront leur lutte pour obtenir leurs droits et de toute façon, le soutien à l’Intifada est un principe fondamental de la diplomatie iranienne ». Il a, par ailleurs, qualifié l’affaire du «Karine A» de «scénario mal monté destiné à lancer une guerre psychologique contre l’Iran». Et de se féliciter, en revanche, félicité de l’attitude de l’Union Européenne et de la Russie, qui se sont distanciées des accusations américaines.