Présidé par Zine El Abidine Ben Ali, le Conseil des ministres tunisien a fait le point vendredi, sur sa coopération avec l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’accord de partenariat en vigueur depuis quatre ans et qui doit déboucher sur la création d’une zone de libre-échange en 2010. De source officielle à Tunis, on précise que le dossier de la coopération financière et le rythme d’application des divers volets de l’accord étaient au centre de cette réunion. Le Conseil a, en outre, souligné « les enjeux et les défis » liés à la prochaine phase d’application de l’accord et mettant en exergue la nécessité d’accélérer la « mise à niveau » de l’économie, en particulier le programme de modernisation des entreprises pour les préparer à affronter la concurrence étrangère. Le chef de l’Etat tunisien a recommandé à ce sujet le renforcement des moyens permettant d’attirer plus d’investissements étrangers et de mobiliser davantage de ressources financières, a-t-on ajouté de même source. En octobre dernier, le gouvernement tunisien avait lancé une consultation régionale pour faire l’état des lieux sur l’accord de partenariat et de libre-échange signé en juillet 1995 à Barcelone et entré en vigueur en mars 1998, les résultats devant encore faire l’objet d’une conférence nationale.
Pour la période 2002-2007 jugée « décisive » pour l’établissement de la zone de libre-échange, la Tunisie doit maintenir ses équilibres financiers, budgétaires et sociaux, développer son secteur privé et moderniser son industrie.
Premier pays de la rive Sud de la Méditerranée à conclure un accord avec l’Union Européenne, la Tunisie applique le démantèlement tarifaire progressif et fait valoir un important manque à gagner pour le budget de l’Etat afin de réclamer une assistance financière accrue de l’UE. Outre les crédits de la Banque Mondiale et de la Banque Européenne d’Investissement (BEI), la Tunisie a perçu 428 millions d’euros durant la période 1996-1999 au titre du programme MEDA d’aide aux pays sud-méditerranéens.