Une trentaine de personnes réunies au centre ville à l’appel du "Collectif du 18 octobre pour les droits et les libertés" pour dénoncer "cinquante ans d’oppression et de dictature" ont été dispersées après une dizaine de minutes par une vingtaine de policiers.
Les policiers en civil ont dispersé les manifestants, qui scandaient "par notre âme, par notre sang, nous te défendons liberté", à coups de poings et de pieds, sous les regards des passants. Les manifestants ont ensuite quitté les lieux et aucun d’entre eux n’a été interpellé.
Les organisateurs ont affirmé que d’autres opposants avaient été bloqués par la police sur les routes menant au centre de la capitale.
Le Collectif du 18 octobre a été créé autour de huit opposants qui avaient observé une grève de la faim de plus d’un mois, en octobre et novembre 2005. Regroupant des opposants de diverses tendances, notamment des islamistes, il demande le respect des libertés d’association et de la presse, ainsi que l’élargissement des "prisonniers politiques".
Deux partis d’opposition légale, le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDLT) et le Parti démocrate progressiste (PDP) en font partie. Ce collectif avait lancé en février une "campagne de protestation" pour défendre le droit de réunion.
Les autorités assurent que le FDLT, le PDP ainsi que les autres partis d’opposition "mènent toutes leurs activités librement et sans entrave".