Il s’agit d’une nouvelle réplique du séisme du 21 mai, de magnitude 6,8, qui s’était produit entre Thénia et Zemmouri (nord), a expliqué à l’Associated Press le directeur du Centre de recherche d’astrophysique, d’astronomie et de géophysique (CRAAG) en Algérie, Mohamed Hammadache. La secousse, qui s’est produite à 19h38 locales (18h38 GMT), n’a pas causé de pertes en vie humaine ni de dégâts matériels, selon la protection civile dont toutes les équipes de permanence dans la région, sont sorties sur le terrain pour soutenir ou secourir le cas échéant les habitants. L’affolement qui a gagné des habitants après la réplique a cependant provoqué des mouvements de foule à l’occasion desquels, selon des témoignages recueillis par téléphone, ont été enregistrés plus de 200 blessés légers, pris en charge par les équipes de la protection civile ou des voisins. Aucun blessé sérieux n’était signalé dimanche matin. Encore sous le choc du séisme du 21 mai qui avait fait près de 2.300 morts et des dégâts considérables, les habitants des régions d’Alger et de Boumerdès se sont réfugiés dans la rue pour y passer une bonne partie de la nuit. Quelques dizaines de minutes après la secousse, les trois radios nationales ont interrompu leurs programmes pour donner des explications et tenter de rassurer les populations. En dépit de cet appel au calme, l’affolement a gagné de nombreuses localités comme une partie d’Alger, Bab Ezzouar, Rouiba, Aïn Taya, Boudouaou, Boumerdès, Zemmouri, voire même des localités de la wilaya de Tizi Ouzou, et des personnes fortement affectées par le séisme de mai dernier ont cru revivre le même cauchemar. Le réseau téléphonique, quant à lui, a été rapidement saturé en raison des appels de personnes qui cherchaient à joindre leurs proches. Depuis le séisme du 21 mai, près de 6.000 répliques, dont certaines ont dépassé la magnitude 5, ont été enregistrées dans la région de Boumerdès, selon le directeur du CRAAG.