Les autorités iraniennes s’employaient samedi à fournir aide et abris aux milliers de sinistrés du puissant séisme qui a frappé la veille la province du Lorestan (ouest), coûtant la vie à 70 personnes et en blessant 1.265. Ce bilan du ministère de l’Intérieur, cité par les médias officiels, est inférieur au précédent, qui faisait état de 73 morts. Quelque 500 personnes des villages touchés avaient auparavant protesté devant le bureau du gouverneur de la province, réclamant des tentes, de la nourriture et des couvertures, selon l’agence officielle iranienne Irna. Par crainte de répliques du tremblement de terre, les survivants ont passé la nuit à la belle étoile et dans le froid, attendant l’arrivée des secours. "Comme le gros du secteur touché abritait des villages avec des fermes, nous allons enterrer les animaux de manière à stopper ou éviter la propagation des maladies", a indiqué le chef de la cité médicale du Lorestan, Qodratollah Shams Khoramabadi. D’après un responsable agricole à Boroudjerd, plus d’un millier de moutons, chèvres et vaches y sont morts. La plupart des parcs de la ville de Boroudjerd et de la capitale de la province, Khoramabad, étaient pleins de monde. Des femmes assises en cercle pleuraient la mort de leurs proches en se couvrant la tête de boue et se griffant le visage avec les ongles, des rites de deuil propres à la région. Le Croissant-rouge, qui a envoyé 100 équipes de secours et trois hélicoptères sur place, a annoncé qu’il avait livré 10.000 tentes et que les 15.000 autres nécessaires le seraient avant la nuit. Selon M. Zolqadr, 15.000 habitations ont été touchées. Les villages affectés, situés entre Boroudjerd et Doroud, abritaient quelque 200.000 personnes, d’après des responsables. Environ 330 villages ont été endommagés ou détruits.