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Une explosion de la grippe aviaire au Moyen-Orient est inévitable (Experts)

"Au fur et à mesure que progresse la saison des migrations, le Moyen-Orient sera plus menacé, tandis que l’Europe connaîtra des risques moindres", déclare à l’AFP Ken Earhart, directeur exécutif de l’Unité de recherche médicale de la marine américaine (Naval Medical Research Unit – NAMRU) au Caire.
Selon les scientifiques, les mouvements migratoires, qui atteignent un pic entre début et fin novembre, lorsque les oiseaux retournent vers leurs lieux d’hivernage, sont la cause principale de la propagation de la grippe aviaire.
"Nous n’avons trouvé aucune preuve de l’existence du virus H5N1 au Moyen-Orient", affirme M. Earheart, dont le centre de recherche est l’un des plus avancés de la région et qui a reçu plusieurs échantillons de volatiles à analyser.
Le virus H5N1 pourrait provoquer une pandémie meurtrière s’il peut muter pour devenir transmissible d’homme à homme au lieu de se transmettre actuellement de la volaille à l’homme. Trois pandémies grippales seulement ont été enregistrées le siècle dernier.
Le virus H5N1 a déjà causé la mort de plus de 60 personnes et conduit à la destruction de 140 millions volatiles en Asie durant les deux dernières années.
Des échantillons de deux poulets morts trouvés dans le nord de l’Irak ont été envoyés pour analyse au centre du Caire, qui n’a jusqu’à présent trouvé aucune trace du virus mortel.
M. Earhart a cependant expliqué que pour être concluants les tests doivent prendre entre un jour et plusieurs semaines, selon la nature des résultats préliminaires et la qualité des échantillons.
Il a indiqué que quelque 500 échantillons ont été analysés le mois dernier dans les laboratoires du NAMRU, qui emploie 300 personnes et qui a été installé au Caire en 1942 initialement comme centre de lutte contre la fièvre typhoëde.
Après la découverte du virus H5N1 dans plusieurs pays, comme la Turquie, la Roumanie et la Russie, les observateurs s’attendent à le voir atteindre la région du Moyen-Orient. "Ils pensent que c’est inévitable. Il ne s’agit pas de savoir s’il va arriver mais quand", admet M. Earhart.
L’Egypte pourrait devenir la principale cible du virus, du fait qu’elle se situe sur l’une des principales voies de migration. Les oiseaux qui se rendent de l’est de l’Europe vers le sud font escale dans le Delta et la vallée du Nil, reconnus internationalement comme des points d’observation de ces migrations.
Par mesure de précaution, l’Egypte a interdit mi-octobre les importations de volaille, suspendu la chasse et renforcé la quarantaine à l’aéroport. Des dizaines de postes d’observation ont été placés le long des frontières pour surveiller le mouvement des oiseaux.
Des mesures similaires ont été prises par plusieurs autres pays, mais le doute subsiste sur la préparation de la région du Moyen-Orient dans le cas d’une épidémie déclarée. L’une des raisons d’inquiétude est l’indisponibilité des antiviraux comme le Tamiflu, un des traitements les plus recommandés.
L’Arabie saoudite a commencé à stocker ce vaccin pour faire face à une éventuelle épidémie notamment durant le pèlerinage de la Mecque mi-janvier, qui attire quelque deux millions de fidèles tous les ans.

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