En nommant mardi le juge John Roberts à la Cour suprême, le président américain George W. Bush a choisi un candidat susceptible de recueillir l’approbation du Sénat même s’il est très proche de son parti républicain.
"Un juge nommé à cette Cour doit être une personne possédant une formation impeccable et la plus haute intégrité qui appliquera fidèlement la Constitution et respectera notre engagement fondamental d’égalité devant la loi. J’ai trouvé une telle personne avec John Roberts", a déclaré M. Bush lors d’une allocution télévisée.
John Roberts, 50 ans, est actuellement juge à la Cour d’appel fédérale de Washington, poste auquel il avait été nommé en 2003 par George W. Bush avec l’assentiment du Sénat où le parti présidentiel est majoritaire. Républicain de longue date, il n’est toutefois pas considéré comme faisant partie de l’aile conservatrice de ce parti et passe pour un homme affable et attentif. Le choix du président Bush était particulièrement attendu. Il s’agit de la première nomination à la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire du pays, depuis 1994. L’opposition démocrate redoutait la désignation d’un ultra-conservateur, souhaitée par les groupes de pression religieux au poids très important dans le parti républicain.
"Le président a choisi quelqu’un avec le formation juridique appropriée mais ce n’est pas la fin de notre enquête", a prévenu mardi le chef de la minorité démocrate au Sénat Harry Reid.
"Le Sénat doit maintenant examiner les décisions prises par le juge Roberts pour voir s’il a démontré son engagement en faveur des valeurs essentielles américaines qui sont celles de la liberté, de l’égalité et de l’équité", a-t-il toutefois souligné. John Roberts avait précédemment exercé comme avocat dans le privé et travaillé dans l’équipe juridique du président George Bush, le père de l’actuel président, entre 1989 et 1993 et auparavant dans celle de Ronald Reagan, un autre républicain président de 1981 à 1989.