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USA-Pakistan : Aide au compte-gouttes

«Le président Musharraf est un dirigeant faisant preuve d’un grand courage et un visionnaire, et son pays est un partenaire-clé dans la coalition mondiale contre le terrorisme », a déclaré mercredi George W. Bush en présence de son homologue pakistanais. Si ce discours a permis au général, arrivé au pouvoir après un coup d’Etat en 1999, d’obtenir une reconnaissance officielle de la part de Washington, il n’a en rien concrétisé les belles espérances d’Islamabad.
Tout d’abord, sur le plan militaire. Le président Musharraf espérait que Washington reprendrait les ventes d’armes en direction du Pakistan. Certes, George W. Bush lui a promis mercredi de réactiver cette coopération, mais il n’a pas donné son feu vert à la livraison d’avions de combat achetés par le Pakistan il y a plus de dix ans… «Nous aurons un programme de coopération militaire et d’échange avec le gouvernement pakistanais», a expliqué le porte-parole de la Maison-Blanche, Ari Fleischer, ajoutant que le gel de la commande -en 1990, la vente de 43 appareils américains (dont 11 F16) avait été annulée- restait d’actualité.
Ensuite sur le plan économique. Le Pakistan souhaitait la levée des taxes visant ses exportations de textiles et d’articles de confection en vigueur jusqu’en 2004. Là encore, si M. Bush s’est engagé à «intensifier» les relations commerciales et les investissements entre les deux pays, il n’a rien promis sur ce dossier précis, les entreprises américaines étant dans l’ensemble opposées à cette idée… Par contre, le président pakistanais repart avec un allègement de la dette de son pays. «Le président s’est engagé à verser une assistance économique de 200 millions de dollars, ce qui permettra d’effacer environ 1 milliard de dette publique pakistanaise», a souligné M. Fleischer.
Reste la question du conflit entre Islamabad et New Delhi. Ici aussi, le leader pakistanais attendait une implication directe des Etats-Unis.
Ce mercredi, il a d’ailleurs informé M. Bush d’un déploiement «massif et agressif» de soldats indiens à la frontière pakistanaise, avant de plaider pour « le retrait immédiat» de ces forces et «une reprise rapide du dialogue». «Nous pensons que les Etats-Unis peuvent faciliter une telle solution et aider l’Asie du sud à tourner une nouvelle page», a-t-il ajouté. Ce dont M. Bush a convenu sans -encore une fois- évoquer l’idée d’une médiation américaine, à laquelle le gouvernement indien continue d’être opposé.
«La meilleure chose que notre gouvernement puisse faire, a-t-il alors déclaré, est d’encourager (les parties) à s’asseoir et à entamer un dialogue réel et significatif, et c’est ce à quoi nous continuerons à les exhorter». Ce sera tout pour l’instant…

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