Les autorités autrichiennes ont annoncé mercredi qu’elles "vérifiaient" des accusations lancées par un journaliste iranien exilé en France impliquant le président élu iranien, Mahmoud Ahmadinejad, dans l’assassinat d’un leader kurde à Vienne en 1989.
"Nous n’avons en aucune manière engagé des poursuites" contre le président iranien, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la Justice, Christoph Pöchinger. "Nous vérifions si ce journaliste cité par le député (Peter) Pilz existe véritablement", a-t-il ajouté. "Nous avons reçu mardi une consigne orale du Parquet nous demandant d’entreprendre des vérifications", a pour sa part déclaré le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Rudolf Gollia.
Un député écologiste (Verts, opposition), Peter Pilz, avait assuré samedi que l’Autriche détenait des documents prouvant qu’Ahmadinejad était directement impliqué dans les préparatifs de, l’assassinat du chef kurde Abdel Rahmane Ghassemlou. Le député avait affirmé s’appuyer sur le témoignage d’un journaliste iranien rencontré le 20 mai à Versailles (France), qui assure avoir recueilli les confidences détaillées d’un membre présumé du commando ayant assassiné M. Ghassemlou, le général pasdaran Nasser Taghipoor, décédé il y a trois ans.
Samedi, le ministère de l’Intérieur avait confirmé avoir reçu de Pilz des documents accusant le président élu iranien d’être impliqué dans l’assassinat. Le ministère des Affaires étrangères a, pour sa part, affirmé, mercredi dans un bref communiqué, que "les informations fournies à la justice par Pilz étaient en cours de vérification". Le ministère a ajouté qu’il "ne pourra y avoir de commentaire avant que les résultat, de ces vérifications ne soient connus".