Politique

Ahmed Kadiri : «Les arrondissements disposent d’une subvention de gestion très minime»

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ALM: Quel bilan faites-vous de votre gestion de l’arrondissement du Maârif lors de votre mandat qui vient de s’écouler ?
Ahmed Kadiri : Nous sommes fier de dire que nous avons contribué à résoudre de nombreux problèmes que connaissaient la ville de Casablanca. Nous avons conservé la politique de proximité avec les citoyens et nous sommes à leur écoute. Par exemple, s’agissant de la lutte contre l’habitat insalubre, nous avons réussi, en collaboration avec les autorités locales et la société Al Omrane, à résoudre le problème du bidonville Bachkou qui est très important pour l’arrondissement du Maârif. Ainsi, nous avons attribué aux habitants de ce quartier soit des lots de 70 m2 à chaque deux familles, soit des appartements à Sidi Maârouf. Et il y a ceux qui ont préféré déménager et recevoir une somme de 100.000 DH. Cette initiative a bénéficié jusqu’à présent à la moitié des habitants de ce bidonville et l’autre moitié attend le tirage au sort que nous allons organiser début juillet prochain.

Quels sont à votre avis les problèmes qui entravent la gestion de la ville de Casablanca ?
Je pense que le principal problème se situe au niveau de la coordination entre le Conseil de la ville et l’arrondissement. Il faut donner à la politique de proximité sa véritable signification et savoir que le Conseil de la ville, son territoire sont les arrondissements. Il faut donc qu’il y ait une véritable consultation avec l’arrondissement dans les questions qui l’intéressent. Je vous donne un exemple très simple. Le boulevard Ghandi est composé de villas, de quelques pharmacies, et de certaines cliniques, etc, le Conseil de la ville a procédé sans consultation aucune avec l’arrondissement au remplacement du pavé de ce boulevard par du bitume noir. Ce dernier n’est nullement compatible avec l’esthétique de la ville de Casablanca. Ce bitume devrait servir à restaurer les routes.
Le Conseil de la ville doit mettre en œuvre les programmes d’équipement car il dispose d’un grand budget alors que les arrondissements n’ont qu’une subvention de gestion très minime. Je crois qu’il faut aussi mettre en place un système de bonne gouvernance, respecter la démocratie, s’ouvrir sur les citoyens et sur les acteurs de la société civile ainsi que sur les institutions financières. Il faut également contrôler les sociétés qui gèrent des services publics dans le cadre du système de la gestion déléguée, surtout dans les secteurs de l’eau, l’électricité, le transport urbain et la gestion des déchets.

Quelles sont les solutions que vous entendez apporter à ces problèmes à travers votre programme électoral ?
Tout d’abord, nous tenons à mettre en œuvre le programme de mise à niveau de la ville de Casablanca. Ainsi, nous aspirons à mettre à la disposition des habitants tous les équipements nécessaires et ce, afin de réaliser un développement global et durable. Il est temps qu’on rompt avec certaines pratiques et mettre ainsi en place des plans de développement basés sur des méthodes rationnelles de bonne gouvernance. Notre programme électoral d’aujourd’hui s’inscrit dans la continuité des efforts de développement que nous avons entamés lors de notre précédent mandat. Nous nous engageons envers la population de l’arrondissement du Maârif à adopter une approche participative et s’inscrire dans tous les grands chantiers de l’Initiative nationale pour le développement humain. Nous continuons, en outre, à soutenir toutes les causes justes de la femme, de l’enfance et des personnes handicapées.

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