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Alliances électorales : Les manœuvres commencent

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Le PPS se rapproche de l’USFP alors que le parti de la lampe sécurise son alliance avec le MP

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Après une alliance qui dure depuis 2011 au gouvernement et au Parlement, il semble que le PJD et le MP soient tentés par un prolongement de cette collaboration au-delà des élections législatives du 7 octobre prochain.
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Le PJD cherche une alliance avant les élections. Après une rencontre avec le Parti du progrès et du socialisme (PPS) il y a deux semaines, le Parti de la justice et du développement récidive avec la direction du Mouvement populaire. La réunion a été présidée par Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD, et Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire. Après une alliance qui dure depuis 2011 au gouvernement et au Parlement, il semble que les deux formations soient tentées par un prolongement de cette collaboration au-delà des élections législatives du 7 octobre prochain. Slimane Omrani, secrétaire général adjoint du parti de la lampe, annonce «une rencontre de concertation entre le secrétariat général du PJD et le bureau politique du Mouvement populaire sur la situation politique au niveau national et les perspectives futures». Le mot est donc lancé.

Les directions des deux partis vont discuter des perspectives, notamment une alliance après les prochaines législatives. Il faut dire que les relations entre le PJD et le parti de l’épi étaient plutôt calmes et sans incidents majeurs. Leur coordination a également été traduite sur un plan local puisque Mohand Laenser a obtenu la présidence de la région de Meknès-Fès à l’issue des dernières élections communales et régionales grâce au soutien de la majorité principalement le PJD. De même, plusieurs cadres dirigeants du MP ne sont pas contre un prolongement de la majorité actuelle au-delà des prochaines échéances électorales. Reste à savoir si le PJD organisera une rencontre similaire avec son troisième allié à la majorité, le Rassemblement national des indépendants (RNI). En attendant, c’est le PPS qui prend l’initiative de rechercher des recrues potentielles afin étoffer la future coalition. Benkirane avait affirmé que le PJD et le PPS seront côte à côte «soit dans la future majorité, soit dans l’opposition».

Le PPS qui a déjà scellé son destin avec le parti de la lampe, veut convaincre l’USFP de rejoindre l’aventure. Seul bémol, Lachgar se montre très hostile vis-à-vis du parti de la lampe et son numéro un. Ceci n’a cependant pas empêché le secrétaire général du parti du livre de présider avec Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, une rencontre conjointe entre les  bureaux politiques des deux formations. Il s’agissait également d’une réunion de concertation couronnée par la publication d’un communiqué conjoint. Cependant, Benabdellah n’a pas obtenu de grandes promesses de la part de Lachgar.

En effet, la déclaration finale des deux parties se contente de rappeler un passé révolu entre le PPS et l’USFP avec un rêve pieux de retrouver la coordination d’antan. «Les deux partis ont réitéré leur volonté d’œuvrer pour l’unification de la gauche ainsi que pour réactiver la coordination entre les deux partis et leurs différentes instances parallèles», annoncent les responsables des deux formations politiques qui laissent, malgré tout, la porte ouverte devant une possible alliance. Mais une alliance avec le PJD sera sans nul doute destinée à isoler le PAM.

L’Union constitutionnelle seule au monde ?

oppositionA quelques mois des élections législatives, l’orientation de l’Union constitutionnelle en perspective des prochaines élections législatives n’est pas très claire. Le parti vient de changer de direction mais aucun changement n’est pour le moment visible d’un point de vue stratégique. Certes, le parti reste membre de l’opposition parlementaire, mais la coordination au sein de cette même opposition n’est plus ce qu’elle était avant les élections communales.

L’on se rappelle les réunions organisées entre les dirigeants du PAM, de l’Istiqlal, de l’USFP et de l’UC. Les résultats de ces partis lors des dernières élections ont probablement poussé chacun à revoir ses calculs. La situation est d’autant plus compliquée pour le parti du cheval qu’il ne semble pas entrer dans les calculs du PJD.

Au lendemain des Législatives de 2011, la direction de l’UC de l’époque était prête à rejoindre la majorité mais le PJD s’était contenté du trio de l’Istiqlal, du MP et du PPS. Il faut rappeler par ailleurs que la présence de l’UC dans l’opposition a trop duré. Le parti avait rejoint l’opposition depuis 1997 pour ne plus en sortir.

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Le cas de l’Istiqlal
chabat-istiqlalLe parti de l’Istiqlal n’est plus très hostile envers la majorité. Alors que le secrétaire général du parti de la balance, Hamid Chabat, avait bâti sa stratégie avant les élections locales et régionales en 2015 sur ses attaques et critiques contre le chef de file de la majorité, à savoir le Parti de la justice et du développement (PJD) et son numéro un, Abdelilah Benkirane, les choses ont véritablement changé aujourd’hui.

Les istiqlaliens ne s’attaquent pas aux figures du parti de la lampe, du moins pas d’une manière virulente. De son côté, Benkirane ne cesse de faire les yeux doux au parti de Allal El Fassi. Il semble même que le PJD fera sans nul doute appel aux Istiqlaliens pour la formation d’une nouvelle majorité après les élections d’octobre prochain. Il est vrai que ce scénario reste lié aux résultats des uns et des autres dans ce scrutin, mais une chose est sûre, l’Istiqlal de Hamid Chabat a pris ses distances avec les autres partis politiques au sein de l’opposition dans une orientation stratégique annoncée déjà au lendemain des élections communales et régionales de 2015.

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