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Amazigh et Conseil des langues : Les députés déterrent les projets de loi

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Une réunion à la Chambre des représentants demain mardi

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Plusieurs députés avaient formulé des interrogations sur les langues étrangères répandues au Maroc alors que d’autres y voyaient clairement un soutien à la langue française. C’est pour cette raison qu’une sous-commission avait été créée pour dépasser les divergences et trouver un terrain d’entente.

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Est-ce le bout du tunnel pour les projets de lois organiques relatifs à la langue amazighe et le Conseil des langues et de la culture marocaine ? En effet, la Chambre des représentants vient d’annoncer une nouvelle réunion d’une sous-commission créée par les membres de la commission parlementaire permanente chargée de l’enseignement, de la culture et de la communication à la première Chambre.

La réunion doit avoir lieu ce mardi avec comme deux principaux points à l’ordre du jour, l’examen du projet de loi organique n°26-16 qui définit les étapes de mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh et les modalités de son intégration dans l’enseignement et dans les différents secteurs prioritaires de la vie publique ainsi que le projet de loi organique n°04-16 portant la création du Conseil national des langues et de la culture marocaine. Pour rappel, les deux projets de loi sont prévus par la Constitution de 2011. Ainsi, l’article 5 de la fondamentale du pays stipule que «(…) l’amazigh constitue une langue officielle de l’Etat, en tant que patrimoine commun à tous les Marocains sans exception. Une loi organique définit le processus de mise en œuvre du caractère officiel de cette langue, ainsi que les modalités de son intégration dans l’enseignement et aux domaines prioritaires de la vie publique, et ce afin de lui permettre de remplir à terme sa fonction de langue officielle. L’Etat œuvre à la préservation du Hassani, en tant que partie intégrante de l’identité culturelle marocaine unie, ainsi qu’à la protection des expressions culturelles et des parlers pratiqués au Maroc.

De même, il veille à la cohérence de la politique linguistique et culturelle nationale et à l’apprentissage et la maîtrise des langues étrangères les plus utilisées dans le monde, en tant qu’outils de communication, d’intégration et d’interaction avec la société du savoir, et d’ouverture sur les différentes cultures et sur les civilisations contemporaines. Il est créé un Conseil national des langues et de la culture marocaine, chargé notamment de la protection et du développement des langues arabe et amazighe et des diverses expressions culturelles marocaines, qui constituent un patrimoine authentique et une source d’inspiration contemporaine. Il regroupe l’ensemble des institutions concernées par ces domaines. Une loi organique en détermine les attributions, la composition et les modalités de fonctionnement». Cela dit, depuis l’arrivée des deux projets de loi au Parlement, un consensus entre les parlementaires tarde à être trouvé.

Certaines dispositions ont provoqué un débat à la première Chambre. C’est le cas notamment pour la loi organique n°04-16 portant création du Conseil national des langues et de la culture marocaine. Les députés n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente en ce qui concerne l’article 3 qui stipule que «le Conseil national assure la responsabilité de proposer les orientations stratégiques de l’Etat en matière des politiques linguistiques et culturelles et de veiller à leur homogénéité et complémentarité, notamment en ce qui concerne la protection et le développement des langues officielles du pays, l’arabe et l’amazigh (…) et de faciliter l’apprentissage et la maîtrise des langues étrangères les plus répandues dans le monde et au Maroc».

Plusieurs députés avaient formulé des interrogations sur les langues étrangères répandues au Maroc alors que d’autres y voyaient clairement un soutien à la langue française. C’est pour cette raison qu’une sous-commission avait été créée par les parlementaires de la commission permanente chargée de l’enseignement, de la culture et de la communication pour dépasser les divergences et trouver un terrain d’entente.
Reste à savoir si la réunion de ce mardi permettra d’aplanir les obstacles devant l’adoption des projets de loi concernés par la Chambre des représentants. En attendant, il semble que la guerre des langues au Parlement continuera bloquant au passage plusieurs textes stratégiques comme les deux projets de loi précités ou encore le projet de loi-cadre relatif à l’enseignement.

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