Questions à Amina Benkhadra, présidente de la Fédération nationale des femmes rnistes
ALM : Le Fonds d’entraide familiale était le thème principal de cette table ronde. Pourquoi ce choix ?
Amina Benkhadra : La Fédération des femmes du RNI a organisé à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme une table ronde qui touche un certain nombre de problématiques qui concernent les femmes en situation précaire ou en situation difficile, notamment à travers cette initiative extrêmement importante qui est le fonds de soutien aux familles. Ce fonds a été initié par la loi en 2010 suite aux Hautes orientations de Sa Majesté le Roi qui voulait qu’il y ait des appuis aux femmes en difficulté, aux femmes divorcées et aux enfants de couple en difficulté. Cette loi a donc donné lieu à des actions de 2010 à 2017 et puis il est apparu nécessaire de l’évaluer, de faire un constat et de la réviser et de voir ce qu’il y a lieu de faire pour en améliorer le rendu. C’est ce qui a été fait par le ministre rniste Mohamed Aujjar.
Vous avez tenu cette rencontre notamment pour sensibiliser aux changements qu’a connus cette loi. Pourriez-vous nous en dire plus ?
Cette loi a connu trois changements majeurs, à savoir l’élargissement de l’assiette des bénéficiaires pour y introduire toutes les femmes qui sont en situation précaire. Deuxièmement, c’est la simplification de la procédure administrative pour la rendre moins ardue et pour que l’accès des femmes à ce fonds soit plus aisé. En dernier lieu c’est le contrôle de ce fonds afin de le rendre plus efficient. Et donc toutes ces nouvelles dispositions ont permis depuis leur mise en œuvre une amélioration des conditions d’accès à ce fonds. Nous avons également discuté de cette avancée considérable qui est l’arrivée de la femme dans la fonction d’adoul et la promotion des femmes dans le cadre de la justice. C’est une action extrêmement importante. Dans le deuxième volet de notre conférence nous avons discuté de la discrimination faite aux femmes, de la loi qui a donc été promulguée en 2018. Nous avons aussi discuté des problématiques d’économie sociale et solidaire.
Quel est le domaine d’intervention de la Fédération nationale des femmes rnistes ?
Je voudrais rappeler que la fédération aujourd’hui a la chance d’être organisée, structurée depuis mai 2017, depuis l’arrivée de Aziz Akhannouch, le président du Rassemblement national des indépendants, qui a donné à toutes les organisations parallèles la place qu’elles doivent avoir dans le travail politique. Nous sommes également organisés en deux organisations régionales donc au plus près du citoyen pour intervenir et défendre la cause des femmes, améliorer leurs conditions et apporter un certain nombre de programmes sur le plan culturel, social, et économique. Nous faisons des caravanes sanitaires. Nous accompagnons des programmes d’alphabétisation, et des programmes d’éducation pour les jeunes enfants. Nous avons aussi des programmes pour les activités génératrices de revenus. Donc notre domaine d’intervention est extrêmement varié et nous permet de couvrir un maximum de problèmes qui sont aujourd’hui vécus par les femmes.