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Après son passage au Parlement : Nadia Fettah Alaoui assume sa responsabilité et défend une vision globale

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Pour la responsable gouvernementale, l’informel n’est pas la solution. D’où la mise en place de la CPU. L’objectif étant, à son sens, d’élargir l’assiette pour «une redistribution destinée à la protection sociale».

«Ce qui manquait c’est une vision globale. Nous avons pris nos responsabilités et nous sommes convaincus que nous devons mieux travailler». Ainsi commente, mardi à Rabat, la ministre de l’économie et des finances, après son passage lundi au Parlement devant les médias, ses propos sur la gestion faite par le gouvernement lors des dernières années bien que le RNI en ait fait partie.

Créer des vocations pour l’entrepreneuriat

Pour défendre son argumentaire, Nadia Fettah Alaoui s’appuie sur les «chiffres qui sont têtus» comme le taux de chômage entre autres. Dans ce sens, la nouvelle argentière du Royaume, qui estime que c’était en deçà des attentes, ne manque pas de s’exprimer sur l’espoir de «créer des vocations pour l’entrepreneuriat». Par l’occasion, elle évoque la situation des personnes travaillant dans l’informel. «Beaucoup de gens ont intérêt à en sortir. La crise les a précarisés», commente-t-elle. Pour la responsable gouvernementale, l’informel n’est pas la solution. D’où la mise en place de la CPU (Contribution professionnelle unique). L’objectif étant, à son sens, d’élargir l’assiette pour «une redistribution destinée à la protection sociale». A propos du rattachement de la CNSS et la CNOPS à son département, Mme Fettah Alaoui indique que la prévention sociale est «centrale pour le pays». «Il y a des parties prenantes et des ministères associés à cette réforme», poursuit-elle. A son sens, l’enjeu de ce rattachement est «financier». «Le ministère de l’économie et des finances a les outils pour faire face à ce challenge de financer la CNSS».

Le credo de Lekjaa

Dans la même lignée, Faouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du budget, également de la partie, estime que le PLF veut «faire de la santé et l’éducation une priorité». Quand bien même, il reconnaît que ce PLF «ne répond pas à toutes les ambitions». «C’est la première année de législature», commente-t-il en s’exprimant sur l’IS qui, comme il l’indique, «n’a pas connu de baisse». A propos de cet impôt, Mme Fettah Alaoui révèle qu’il était temps d’aller vers une mise en œuvre «progressive» de la fiscalité. Le tout en s’exprimant sur d’autres sujets d’actualité comme la privatisation. Comme elle l’estime, «la solution du partenariat public-privé est importante». Concernant le Fonds Mohammed VI pour l’investissement, elle indique que «beaucoup de travail a été fait dans le ministère». «La restructuration est nécessaire. Elle est imposée par la crise», enchaîne-t-elle, par l’occasion, à propos des nouveaux métiers comme la digitalisation. Quant à l’emprunt, elle précise que les besoins pour 2022 sont estimés à «80% pour le marché national et 20% à l’extérieur». «Pour 2021, il n’y a pas d’emprunt. En 2022, ce sera en fonction des besoins et des opportunités que nous verrons. Nous sommes à l’écoute du marché», tient-elle à expliciter.

 

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