Politique

Benkiran : Les Communales ne sont pas une mine d’or

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Il s’en prend, encore une fois, au PAM et à ses dirigeants et met en garde contre les pratiques d’achat de voix et des pressions qui accompagnent les élections. C’est un Abdel-Ilah Benkiran fidèle à lui-même qui a donné le coup d’envoi officiel de la campagne du PJD ce 22 août à Salé.

Dans un discours mêlant humour et critiques, le secrétaire général du parti de la lampe n’a pas manqué l’occasion de tirer sur son parti rival. En effet, le PAM aurait été tout sauf absent du discours de Benkiran. Jugeant que ce parti a été créé dans le dessein d’évincer le PJD, Benkiran peine à lui trouver une légitimité à l’heure actuelle. «Si ce parti est né avec un projet social, ce n’est plus le cas aujourd’hui». Exposant le bilan de son parti qui mène le gouvernement actuel, il défie le PAM de faire de même et de mesurer sur son réel impact sur la scène.

«Quels sont les projets de loi proposés ? Le PAM avait la responsabilité de nous demander des comptes (au chef de gouvernement, ndlr). Après quatre reports, la séance des questions orales a été annulée. Comment peut-on s’attendre à des réponses aujourd’hui de la part de ceux qui ont du mal à poser des questions ?», ironise-t-il en précisant que c’est au gouvernement de craindre les questions et non pas à l’opposition. Le leader du PJD a par ailleurs relevé que «les élections ne sont pas des mécanismes d’achat des voix et des candidats, mais un engagement et une détermination à servir la patrie et les citoyens». S’il ne peut pas donner des pronostics quant aux Communales et régionales, Benkiran demeure très confiant. «Jusque là, vous avez accompli votre devoir comme il se doit et je vous en félicite», avait-il déclaré en s’adressant aux membres de son parti.

Pour lui, le secret de l’harmonie au sein de son parti n’est autre qu’une démocratie interne. «Les élections, c’est du travail acharné. Les préparatifs nous ont pris plus d’un an. L’élection de nos représentants a, quant à elle, dû prendre au moins trois mois. Aucune candidature n’a été imposée. Et c’est grâce à cela que nous avons aujourd’hui 16.200 élus nous représentant». Balayant d’un revers de main toutes les rumeurs, Benkiran salue l’intégrité des élus de son parti, que ce soit au niveau des communes ou du gouvernement. «Votre réputation est immuable. Tant que c’est le cas, il n’y a plus rien à craindre». Benkiran va plus loin et promet de démissionner s’il s’avère que l’un des responsables du parti est impliqué dans une affaire de corruption. Il a d’autre part souligné que les Communales ne sont pas des élections politiques mais de proximité.

Selon lui, il ne s’agit pas d’une mine d’or où les élus puisent pour s’enrichir mais d’un énorme chantier pour assurer un service de proximité au citoyen. C’est là où le citoyen est tenu comme premier responsable dans la mesure où son vote détermine son intérêt. «Si le peuple estime que les choses changent vers le mieux, il doit soutenir ce changement et assurer sa continuité», indique Benkiran, sans doute en référence aux accomplissements de son parti.

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