Le congrès de la «chabiba» se termine en queue de poisson. Le comité central n’a pas été élu. Et pour cause, le rendez-vous a été entaché par des heurts entre des congressistes. Une source sur place ayant requis l’anonymat a confirmé à ALM les informations sur les confrontations qui ont eu lieu au congrès, opposant les membres de plusieurs courants au sein de la jeunesse de l’USFP (Union socialiste des forces populaires).
«Plusieurs militants ont été blessés au cours des confrontations qui ont connu l’utilisation de bombes à gaz lacrymogène. Face à cette situation, les responsables ont décidé de mettre fin à l’assemblée générale et reporter l’élection du comité central à une date indéterminée», précise la même source.
Pourtant, le congrès semblait se dérouler normalement, du moins jusqu’à l’arrivée à l’étape cruciale de l’élection du comité central.
Il s’agit, en effet, d’une instance très influente au sein de la jeunesse «ittihadie» du fait de son rôle dans l’élection notamment du secrétaire général de la «chabiba». C’est dire que les enjeux sont importants pour les uns et les autres au sein de l’USFP. A l’approche de l’élection des membres du comité central, la tension est montée avant que les choses ne dégénèrent en confrontations violentes.
«Certaines personnes ayant participé aux confrontations n’appartiennent pas à la jeunesse. Il semble que certaines parties au sein de l’USFP veulent contrôler la «chabiba». Voyant que leurs partisans étaient minoritaires parmi les congressistes, ils ont décidé de semer la zizanie au sein du congrès», explique notre source qui va même jusqu’à «accuser le courant d’Ahmed Zaidi», rival politique au sein parti du premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar. Chose encore plus étrange, les accusations concernent également les partisans de la parlementaire et membre du bureau politique du parti, Hasnaa Abouzaid, de coordonner avec ceux de Zaidi. Nous avons tenté de connaître la version de Abouzaid mais elle est restée injoignable.
Quelle que soit la partie derrière ces événements, il semble que la «chabiba» replongera encore une fois dans une paralysie. Cela fait plusieurs années que les instances de la jeunesse «ittihadie» sont quasiment gelées en raison de divergences entre ses dirigeants.
C’est Ali El Yazghi, fils de l’ancien premier secrétaire de l’USFP, Mohamed El Yazghi, qui fut le dernier secrétaire général de la jeunesse. Plus loin encore, les confrontations qui ont émaillé le congrès de la «chabiba» viennent confirmer les difficultés de l’actuel premier secrétaire à contrôler les instances du parti. Le relais syndical de l’USFP, en l’occurrence la FDT (Fédération démocratique du travail), vit également des moments très difficiles qui menacent aujourd’hui son homogénéité.