La tension entre syndicats et gouvernement monte d’un cran. Après la marche syndicale de Casablanca et la grève de la fonction publique, quatre centrales syndicales passent à la grève générale.
Une grève qui va toucher bien évidemment à la fois l’administration publique et le secteur privé. «La date sera une surprise pour M. Benkiran qui, on l’espère, comprendra bien le message cette fois-ci», annonce Abdelkader Zaer, numéro deux de la Confédération démocratique du travail (CDT). Aux côtés de Noubir Amaoui, dirigeant historique de la CDT, Zaer rencontrera aujourd’hui les dirigeants de l’Union marocaine de travail (UMT), la Fédération démocratique du travail (FDT) ainsi que l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). «Cette réunion sera consacrée à l’évaluation de la dernière grève nationale du 10 décembre ainsi que la fixation d’une date pour la grève générale et le sit-in prévus par nos syndicats très bientôt vu que le gouvernement préfère faire la sourde oreille à tous les signaux», ajoute le secrétaire général adjoint de la CDT.
Si les centrales syndicales vont jusqu’au bout dans leur entreprise, le Royaume aura alors connu l’organisation de deux grèves générales en moins d’une année, une première dans les annales syndicales du pays.
La tension reste ainsi à son comble entre le gouvernement qui s’accroche à sa réforme de la retraite et les syndicats qui critiquent le gel de leur dossier revendicatif.
Les syndicalistes restent très confiants puisqu’ils qualifient la dernière grève dans la fonction publique d’une «réussite».
Les centrales avaient estimé le suivi de leur appel à la grève à plus de 75% alors que le gouvernement par le biais du ministère de la fonction publique a avancé le chiffre de 30%. A noter que la dernière grève générale au Maroc avait été menée fin octobre 2014. Un peu plus d’une année après, la situation reste la même avec l’annonce d’une nouvelle grève générale.
