Politique

Campagne électorale : Bakkoury : «Yes we PAM»

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Le secrétaire général du PJD s’en prend aux dirigeants du PAM, les provoque et les met au défi. Pas loin que dimanche dernier, Mustapha Bakkoury a donné un discours en sa qualité de leader du PAM devant une salle comble à Casablanca. Bakkoury, qui a cédé au jeu, paraît-il, n’y est pas allé par quatre chemins.

Campagne électorale oblige, la guerre des mots est à son comble entre Bakkoury et Benkiran. Il y a quelque temps, ce dernier avait traité le numéro un du PAM de «marionnette». Aujourd’hui, dans sa riposte à Abdel-Ilah Benkiran, Bakkoury va jusqu’à dire qu’au Maroc il n’existe pas de chef de gouvernement. «Le temps des leaders est fini. Le leadership, c’est du travail. Au PAM, c’est ce travail qui nous définit. Notre ennemi numéro un n’est pas Benkiran. Nos ennemis sont l’exclusion et l’ignorance.

C’est dans ce sens que s’inscrit notre vision régionale», indique Bakkoury avant d’ajouter à propos de la régionalisation: «Où est le gouvernement dans tout cela ? Qu’a-t-on préparé pour asseoir une régionalisation solide. Où sont les infrastructures, les mécanismes d’exploitation de richesse et l’inclusion culturelle dans le bilan Benkiran ? Rien n’a été fait (…) Nous n’avons pas de chef de gouvernement».

Devant une foule déchaînée et une salle comble de sympathisants du parti, Mustapha Bakkoury a poursuivi sa critique adressée au secrétaire général du parti de la lampe. «C’est un joueur orphelin. Dans ses discours et sorties médiatiques, on ne l’a jamais vu exposer ce que fait la majorité ou parler des exploits de cette dernière. Ses discours tournent autour de lui et de sa qualité de chef de gouvernement», indique-t-il en défiant Benkiran à faire le tour des régions et à parler, concrètement, des avancées qu’il aurait réalisées durant son mandat pour chacune de ces régions. «L’Oriental est délaissé, la région de Tadla jouit d’un énorme potentiel national et international mais reste mal exploitée, le Gharb est l’une des plus pauvres régions et Tanger devrait être une vitrine irréprochable entre l’Europe et l’Afrique. Quant au sud du Maroc, qu’a-t-il été fait pour la question du Sahara qui est une question nationale ? Rien n’a été fait et Benkiran ne peut plus camoufler ses faiblesses», énumère Bakkoury.

Si l’on fait exception d’une séquence vidéo où les candidats du PAM expliquent les grands points de leur programme électoral, cette escale à Casablanca a été littéralement consacrée au chef du PJD. Le leader du parti du tracteur a ainsi rappelé une critique lui ayant été adressée dans le passé par Benkiran. «Il nous avait dit que le PAM ne servait que ses propres intérêts. Aujourd’hui, il sera le seul à être surpris de nos exploits car le PAM ne surprend pas les Marocains. Il a toujours été à la hauteur de ses promesses et a ouvert son cœur, son esprit et ses portes devant tous les citoyens».
Pour Bakkoury, le PJD aurait même perdu son équilibre et «commence à parasiter et empiéter sur ceux qui ont l’intention de travailler», en faisant allusion à son parti avant de clore ce discours avec un «Yes we PAM», s’inspirant ainsi du président américain Barack Obama et son slogan qui, bien que vieux, semble encore résonner dans les oreilles de nos politiques.

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