Le bras syndical du Parti de la justice et du développement (PJD) n’a pas encore tourné la page de la grève nationale du 29 octobre dernier.
L’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) vient, en effet, d’annoncer la dissolution du bureau national de la fédération nationale du secteur de la santé et la suspension définitive d’Abdelkader Tarfai, ancien secrétaire général de ladite fédération, et de tous ceux «dont la signature du communiqué de démission a été confirmée».
Le communiqué publié en fin de semaine dernière par le syndicat de Yatim n’est que le dernier épisode d’une guerre de communiqués qui a débuté quelques jours après la tenue de la grève nationale fin octobre dernier. Ainsi, le 6 novembre, le bureau national de l’UNTM annonçait la suspension d’Abdelkader Tarfai du bureau national du syndicat.
Cette décision, explique un communiqué, fait suite à l’appel du secrétaire général de la fédération nationale du secteur de la santé à participer à la grève nationale malgré l’annonce faite le 17 octobre qui affirmait explicitement que l’UNTM «n’était pas concernée par la grève». Le communiqué en question poursuit, qualifiant cette décision de «surprenante», d’autant plus que Tarfai est membre du bureau national du syndicat et avait participé aux discussions précédant la décision du 17 octobre. Alors que certains supports médiatiques annonçaient déjà la volonté de Tarfai de rejoindre l’Organisation démocratique du travail (ODT), les membres du bureau national de la fédération du secteur de la santé ont présenté leur démission collective à l’UNTM, mercredi dernier, en soutien à l’ancien secrétaire général.
C’est donc en réponse à cette décision que le bureau national de la centrale syndicale a énuméré la série de mesures entreprises pour apaiser les tensions léguées par la grève du 29 octobre. Si, en début du mois, l’UNMT avait annoncé la suspension d’Abdelkader Tarfai du bureau national du syndicat, c’est son appartenance même à la centrale qui se voit aujourd’hui révoquée, ainsi que celles des membres ayant signé la lettre de démission collective.
Par ailleurs, le communiqué explique que malgré la dissolution du bureau national de la fédération de la santé, les bureaux régionaux, provinciaux et locaux continueront de représenter le syndicat. Un certain nombre d’entre eux a d’ailleurs exprimé son soutien à la décision du bureau national de l’UNTM.