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C’est parti pour Awrach !

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Aziz Akhannouch active le programme avec à la clé 250.000 emplois et un budget de 2,2 milliards de dirhams

Le gouvernement passe à l’action. Le programme Awrach se concrétise. Dans ce sens, une circulaire a été signée mercredi 12 janvier 2021, à Rabat, par le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, concernant le lancement du programme Awrach, qui vise à créer 250.000 emplois directs dans les chantiers temporaires au cours des années 2022 et 2023. Le document a donc été adressé aux membres du gouvernement ainsi qu’aux hauts commissaires pour la mise en oeuvre de son contenu. Comme son nom l’indique, ce programme comprend deux volets dont la plus grande partie concerne les chantiers globaux temporaires, qui seront activés progressivement au cours de l’année 2022, avec la fin d’année comme perspective afin d’atteindre les objectifs fixés.

L’autre partie concerne les ateliers d’appui à l’intégration durable au niveau national. Sur la période de sa mise en oeuvre au cours des années 2022 et 2023, le programme bénéficiera à environ 250.000 personnes dans le cadre de contrats Awrach conclus par des associations de la société civile, des coopératives et des entreprises, à travers des candidatures et des contrats de travail, notamment en faveur des personnes ayant perdu leur emploi en raison de la pandémie de Covid-19, et les personnes qui ont des difficultés à accéder au marché de l’emploi, sans exiger des qualifications particulières. Pour ce faire, le gouvernement a alloué une enveloppe financière estimée à 2,25 milliards de dirhams pour l’année 2022.

Il faut préciser que Awrach s’inscrit dans le cadre du programme gouvernemental 2021-2026 relatif à l’accompagnement des personnes ayant perdu leur emploi et celles trouvant des difficultés à accéder à l’emploi, et ce à travers un partenariat qui inclut les différents départements ministériels, les établissements publics, les collectivités locales et les collectivités territoriales, ainsi que les associations de la société civile et les coopératives locales, en plus des entreprises du secteur privé.

Deux volets

Dans les détails, le programme se compose de deux volets. Le premier porte sur des ateliers publics temporaires d’une durée moyenne d’environ 6 mois, le second sur des ateliers d’accompagnement à l’insertion durable. Les ateliers publics temporaires, qui concernent environ 80% du nombre total de bénéficiaires du programme, visent à répondre aux besoins des citoyens en termes d’infrastructures, et envisagent également la mise en oeuvre de travaux et d’activités à caractère temporaire qui rentrent dans le cadre de l’utilité publique et du développement durable, comme la construction de chaussées, la restauration de monuments et d’équipements publics, le boisement, la préparation d’espaces verts, la lutte contre la désertification, la numérisation d’archives, les activités culturelles et sportives, et les encadrements pédagogiques ponctuels. Quant aux chantiers d’appui à l’intégration durable, ils couvriront 20% des bénéficiaires du programme. Ces travaux visent à atteindre un certain nombre d’objectifs, dont celui de répondre aux services destinés aux individus, aux familles et à la société et qui connaissent un certain déficit au niveau de quelques régions, comme l’alphabétisation, l’enseignement primaire, la prise en charge des personnes âgées, les activités sportives et culturelles, les services de la restauration scolaire et les activités paramédicales…

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Avantages

Le programme permettra aux bénéficiaires des contrats temporaires de bénéficier d’un revenu mensuel non inférieur au salaire minimum pendant la durée des ateliers ainsi que d’une couverture sociale, y compris des allocations familiales, conformément aux lois et règlements en vigueur. Il sera question d’un encadrement au sein des ateliers dans le but de développer les aptitudes et compétences en plus de l’obtention d’une attestation à l’issue des ateliers pour augmenter les chances d’intégration ultérieure dans le cadre d’activités économiques similaires. L’Etat prendra en charge les dépenses liées au salaire, la part patronale et l’assurance accidents du travail au titre de la couverture sociale. Le programme permettra également aux bénéficiaires des ateliers de soutien pour une insertion durable, d’une intégration pour une durée d’au moins 24 mois avec un revenu au moins égal au SMIG en plus d’une couverture sociale, comprenant des allocations familiales, conformément aux lois et règlements en vigueur, sans oublier l’acquisition d’une expérience professionnelle. L’Etat accordera aux opérateurs une subvention pour stimuler l’emploi d’un montant de 1.500 dirhams par mois pendant une durée de 18 mois pour chaque bénéficiaire.

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Gouvernance

Un système de gouvernance a été mis en place pour accompagner la concrétisation du programme. Il repose sur la mise en place d’un comité stratégique, un comité de pilotage au niveau national, un comité régional, et des comités locaux au niveau territorial. Le comité stratégique, sous la tutelle du chef du gouvernement, déterminera les orientations stratégiques du programme tandis que le comité de pilotage issu du comité stratégique sera présidé par le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences. Ce dernier travaillera à concrétiser les orientations stratégiques du programme. Il sera question d’un comité régional pour le programme au niveau de chaque région, dirigé par le wali de la région dans le but de superviser la mise en oeuvre du programme au niveau régional. En outre, des comités provinciaux seront créés au niveau de chaque province, dirigés par le gouverneur, pour superviser la bonne mise en oeuvre du programme au niveau provincial.

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