Politique

Gestion des finances publiques: La Banque mondiale s’invite au Parlement marocain

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Désormais, le Parlement exerce une fonction de contrôle effectif du gouvernement, notamment en ce qui concerne l’évaluation des politiques publiques. Cette nouvelle autorité s’accompagne de responsabilités.

Ainsi, le Parlement marocain a organisé hier, mercredi 17 décembre à Rabat, une journée d’étude ayant pour thème «Formation et échange des expériences internationales sur la budgétisation axée sur la performance». Cette série de formations et d’assistance technique développée en collaboration avec l’administration du Parlement marocain vise à répondre aux nouvelles fonctions découlant de la loi organique des finances.

S’exprimant lors de ce séminaire, Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, a souligné que «le rôle du Parlement est central pour promouvoir une bonne gouvernance, une gouvernance inclusive et transparente de l’action publique, notamment des lois adoptées par le pays. Les députés, en tant que des représentants du peuple, constituent le lien indéfectible entre l’électorat et l’Exécutif et, à ce titre, ont une responsabilité majeure pour exprimer les préoccupations des citoyens qu’ils représentent».

Au fait, le programme Hakama de la Banque mondiale soutient les réformes de gouvernance au Maroc en vue de renforcer la transparence et la participation citoyenne. Dans ce contexte, Jean-Pierre Chauffour, expert consultant à la Banque mondiale, a indiqué: «Nous sommes heureux de lancer, aujourd’hui, la première session de formation sur le thème de la budgétisation axée sur la performance.

Cette session vise à améliorer les capacités en matière d’analyse des nouveaux programmes et projets de performance que reçoit le Parlement, et de conduire les investigations nécessaires pour assurer une approche effective basée sur la performance. Le Parlement doit s’équiper et se doter des capacités effectives pour exercer ses prérogatives élargies et acquérir les compétences nécessaires pour mener à bien sa mission de contrôle de l’action gouvernementale».

En effet, afin de soutenir la mise en œuvre de ces réformes, la Banque mondiale a obtenu un don du «Fonds fiduciaire multi-bailleurs pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient». Par ailleurs, Frank Mordacq, un expert français de renommée internationale qui possède une vaste expérience dans le domaine de la gestion des finances publiques, n’a pas hésité à partager son expérience dans la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de finances en France et le renforcement des fonctions de contrôle budgétaire et de la performance découlant de la nouvelle loi organique des Finances. Il faut rappeler que le Maroc est le premier pays de la région MENA à bénéficier de ce soutien, et c’est certainement un témoignage des progrès constitutionnels réalisés par le pays au cours des dernières années.

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