La justice donne raison à Ghellab. L’ancien ministre de l’équipement et du transport et ex-président de l’arrondissement de Sbata à Casablanca avait déposé un recours en justice contre les élections dans ledit arrondissement. Le tribunal administratif de Casablanca a jugé le recours de Ghellab recevable et les résultats du scrutin à Sbata sont de facto annulés.
La justice a, en outre, ordonné l’organisation de nouvelles élections dans l’arrondissement.
L’ancien ministre obtient probablement une nouvelle chance puisque les résultats du scrutin du 4 septembre dernier ont été synonyme d’une cuisante défaite pour le parti de l’Istiqlal et Ghellab en particulier dans cet arrondissement casablancais. Sbata était quasiment considéré comme un fief pour l’ancien président de la première Chambre parlementaire. Elu de Sbata pendant plusieurs mandats, il a assuré depuis 2009 la présidence de l’arrondissement. Mais à l’issue des dernières élections communales, Ghellab est parvenu difficilement à assurer sa réélection dans l’arrondissement alors que certaines sources au parti de la balance le voyaient facilement à la tête de la mairie de Casablanca. La déroute a été telle pour la liste de l’Istiqlal que les électeurs dans l’arrondissement de Sbata ont offert, lors du dernier scrutin, toute leur confiance au profit des candidats de la liste du Parti de la justice et du développement (PJD).
Karim Ghellab a profité d’une erreur technique lors des élections du 4 septembre pour saisir le tribunal administratif de la métropole. En effet, la tête de liste du parti de la balance a utilisé une faute dans le calcul des sièges dans l’arrondissement en question pour demander l’annulation des résultats. Alors que la loi prévoyait 23 sièges à Sbata, le nombre des sièges effectivement disputés lors du scrutin n’était que de 22 sièges. Une erreur jugée suffisamment grave par la justice pour ordonner l’organisation de nouvelles élections dans l’arrondissement.
Reste à savoir si la liste de l’Istiqlal pourra limiter ses dégâts lors des prochaines élections partielles. Au regard des résultats du 4 septembre et le nombre des voix obtenues par le PJD, des élections partielles ne devraient pas trop inverser les choses même si le nombre des électeurs qui vont faire le déplacement aux urnes une deuxième fois pourrait être nettement moindre.