Politique

La FDT et l’UGTM s’allient face au gouvernement

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Les grandes lignes de la grève générale du secteur public prévue fin septembre se précisent : celle-ci aura lieu le 23 septembre 2014 et connaîtra la participation de la Fédération démocratique du travail (FDT) qui a initialement lancé l’appel à la grève et de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM).

Dans un communiqué commun rendu public en fin de semaine dernière, les deux centrales syndicales ont annoncé une grève nationale générale concernant la fonction publique, les collectivités locales et les établissements publics à caractère administratif, confirmant ainsi la position avancée par la FDT depuis déjà quelques semaines.

Le communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue vendredi entre les dirigeants des deux syndicats fustige l’Exécutif, lui reprochant de rechercher l’équilibre financier au profit de la paix sociale en choisissant de mettre l’économie du pays entre les mains des institutions financières internationales. Il critique également les hausses répétées des carburants, de l’eau et de l’électricité qui affectent le pouvoir d’achat des citoyens.

Si, de manière générale, les orientations économiques et financières du gouvernement semblent être dans le viseur des syndicats, le traitement du dossier des retraites est sans aucun doute l’élément déclencheur des mesures annoncées vendredi. Déjà, lors d’une conférence de presse organisée jeudi dernier, les responsables de la FDT prévenaient que la grève serait une manière de «dire non à la décision du gouvernement de maintenir les retraités de l’enseignement et de la recherche scientifique dans leurs postes au-delà de 60 ans». Le communiqué commun de vendredi vient donc confirmer que, pour les deux centrales syndicales, le gouvernement prenait des décisions unilatérales «dangereuses» en ce qui concerne la réforme du système de retraite, citant le cas des enseignants de l’éducation nationale et des professeurs universitaires.

Les deux syndicats somment ainsi l’Exécutif de revenir sur les décisions relatives à ce dossier et de renouer avec un dialogue social susceptible de déboucher sur une réforme globale et durable du système des retraites, sans porter atteinte aux droits des salariés. En plus de la FDT et de l’UGMT, d’autres centrales syndicales pourraient se rallier à cette cause.

Lors de la conférence de presse organisée jeudi, les dirigeants de la FDT avaient affirmé qu’en plus du syndicat de Hamid Chabat, qui a immédiatement répondu à leur appel, l’Union marocaine du travail (UMT) entend bientôt rassembler ses instances décisionnelles avant de trancher sa position. La Confédération démocratique du travail (CDT) n’aurait, quant à elle, exprimé aucune position officielle.

Par: Sara El Majhad
 

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