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La «war room green economy» cible 150 projets d’investissement

© D.R

Lancée par Moulay Hafid Elalamy et Saïd Mouline

Une première. Le Maroc a désormais sa «war room green economy». Il s’agit, comme le précise, mardi à Rabat, Moulay Hafid Elalamy, d’une banque de projets offrant «une concentration très forte dans un temps très court pour que le soutien soit extrêmement disponible et facilement accessible».
Quant à l’idée de cette war room, elle remonte, tel que le détaille le ministre de l’industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, à la candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde. «Depuis, nous n’avons pas lâché», insiste-t-il.

Le concept

Pour lui, le début de la pandémie est un temps idoine pour foncer dans cette war room pour substituer au niveau national les produits importés dont le coût s’élève à 34 milliards DH. «Avec la war room, nous voulons arriver à 85 milliards DH», avance-t-il. Pour l’heure, ce sont, selon le responsable gouvernemental, «35 fiches de projets qui sont dans cette war room».
L’objectif étant, d’après lui, d’arriver à « 150 projets d’investissement avec un accompagnement très ciblé». «L’énergie verte n’est plus un luxe», enchaîne le ministre qui, par l’occasion, ne manque pas de faire des comparaisons. «Dans le privé, on n’est pas capable de faire cela. Dans le public, nous avons un souffle», s’exprime-t-il en indiquant assumer ses propos.

Les réalisations d’ici 2030

De son côté, Saïd Mouline, directeur général de l’AMEE (Agence marocaine pour l’efficacité énergétique), estime que «l’Etat doit se doter d’une vision globale pour promouvoir un écosystème vert performant permettant de valoriser 65% des déchets et générer 60.000 emplois à horizon 2030». En détail, ces 65% comprennent, selon l’orateur, près de 55% en valorisation matière. Quant au potentiel d’emploi, il englobe 9.500 emplois dans la valorisation. L’objectif de chiffre d’affaires étant de 12,2 milliards DH dans la valorisation outre un objectif de valeur ajoutée de 3,7 milliards DH. «Pour atteindre les objectifs de valorisation, 13 filières ont été priorisées », ajoute M. Mouline qui précise également que ces filières nécessitent la mobilisation de «8 fédérations et associations professionnelles ». Il s’agit, en termes de filières, des métaux non ferreux (aluminium et cuivre), plastique, papier et cartons, pneus usés, huiles lubrifiantes usées, huiles alimentaires, déchets d’animaux, déchets de construction et de démolition, batteries usagées, déchets textiles, déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), véhicules en fin de vie et valorisation des déchets. Ces filières sont, entre autres, représentées par les fédérations de plasturgie, des industries forestières, des arts graphiques et de l’emballage, de collecte et de valorisation des batteries usagées et des vieux métaux, ainsi que des matériaux de construction. Les associations étant celles des collecteurs et valorisateurs des huiles alimentaires usagées, des professionnels de la valorisation et l’élimination des déchets industriels, ainsi que des industries du textile et de l’habillement.

Les offres

Cet espace, qui a également comme partenaire l’Iresen entre autres, se veut, selon le DG, de «garantir un cadre de cohérence globale et de réflexion collective». Il est également destiné à fluidifier la circulation de l’information et l’échange de données inter-entités, accélérer le processus de prise de décision, définir les priorités et adresser les prérequis, consolider la coordination et le suivi des actions entre les différents ministères et partenaires. L’objectif ultime étant, de « garantir la levée des barrières auprès des porteurs de projets».

 

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