Politique

«Le discours de SM nous a rendu l espoir»

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ALM : Vous avez boycotté les réunions du conseil de la ville durant deux ans. Que signifie votre présence aujourd’hui ?

 Yasmina Baddou : Aujourd’hui, après le discours de Sa majesté, j’ai estimé qu’on devait mettre de côté toutes les querelles qui nous ont opposés au sein du conseil de la ville.  Il fallait que nous soyons tous présents pour pouvoir, avant la fin de notre mandat électoral, faire avancer les choses à Casablanca. C’est donc dans cet esprit que s’inscrit ma présence aujourd’hui, ainsi que celle de tout le groupe Istiqlalien.

Nous sommes là, bien qu’aient été refusés, pendant des années, toutes les propositions et programmes que nous présentions pour essayer d’améliorer les conditions de vie dans la ville de Casablanca.

Certes, nous sommes dans l’opposition, mais aujourd’hui, nous présidons tout de même deux arrondissements sur les trois que compte la préfecture d’Anfa. Le hic, c’est que nous n’avons pas de budget d’investissement. Car, dans le cadre de l’unité de la ville, les budgets sont attribués directement par le conseil de la ville, lequel nous  a mis de côté, nous les istiqlaliens, alors que nous aurions pu apporter énormément.

Aujourd’hui le discours de SM nous a redonné espoir. Il était donc de notre devoir d’être présents aujourd’hui pour répondre à ce discours, crucial pour la ville de Casablanca. Majorité et opposition, sont ainsi réunies, main dans la main,  pour mettre fin aux disfonctionnement qui règnent à Casablanca.

Maintenant que vous êtes de retour, quelle est la solution proposée par l’Istiqlal pour faire avancer la situation?

Tout d’abord, pour faire avancer les choses, il faudrait qu’on puisse se concerter et parler. C’est le préalable de toute action. Parce que la bonne gouvernance implique de faire participer les autres à la prise de la décision. A titre d’exemple, quand vous êtes président d’arrondissement,  et que vous apprenez qu’une décision a été prise s’agissant de votre arrondissement sans que vous y soyez associé,  il est évident que cela ne peut pas aboutir.

Par ailleurs, dans le cadre de la concertation, le parti de l’Istiqlal a un programme qui a été discuté, que nous pouvons présenter et dont un certain nombre d’idées peuvent être exploitées afin de servir Casablanca.

 Tout le monde s’accorde à dire qu’il y a un problème à Casablanca et cela reflète effectivement les problèmes de gouvernance qui règnent entre le bureau du conseil de la ville et les autres élus. Ces problèmes,  je pense réellement qu’on peut les dépasser. Sans compter le nouveau wali, qui connaît très bien la ville de Casablanca…

Toutefois, il y a d’autres obstacles  liés à la loi. La charte de 76  n’est pas adaptée au contexte actuel et dans ce cas de figure, nous devons attendre les prochaines élections pour revoir cette loi dont dépend aussi l’amélioration de la gouvernance de Casablanca.

En résumé, il n’y pas de concertations, le cadre juridique n’est pas à la hauteur… Alors qui est responsable de ces problèmes ? Les élus ou l’administration centrale, comme l’a laissé entendre M.Sajid à la presse ?

Honnêtement, je ne pense pas que ce soit l’administration centrale. Tout d’abord, parce que le cadre juridique est voté par les élus. C’est le législateur qui légifère, et ce sont nos partis qui se trouvent au parlement. Donc, on ne peut pas aujourd’hui critiquer l’administration centrale pour une loi que nos partis, notre majorité, ont voté. Nous nous sommes trompés. Nous aurions dû rectifier le tir en 2009.

En tant qu’élus locaux qui ont vécu l’expérience de l’unité de la ville, nous avions alors attiré l’attention sur beaucoup de dysfonctionnements dans la loi. Mais nos remarques n’ont pas été prises en considération. Certes, de petites choses ont été améliorées, mais c’était loin de répondre à nos attentes.

Mais vous savez, les responsabilités sont toujours partagées et j’estime que c’est au maire et à son bureau qu’en incombe la majeure partie. Après tout, ce sont eux qui ont la responsabilité de la gestion de la ville, du budget et des concertations. Ca reste toutefois une responsabilité partagée entre nous tous, et nous devons l’assumer. 

 

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