Politique

«Le PJD va prendre certainement plus d’espace»

ALM : Vous vous présentez dans la circonscription de Fès nord aux côtés de candidats redoutables. Comment évaluez-vous vos chances ? Et quels atouts pourriez-vous faire valoir face à vos concurrents ?
Lahcen Daoudi : Le PJD n’a pas besoin d’atouts supplémentaires à l’occasion de ces élections puisque les citoyens le connaissent bien et connaissent la qualité de son travail tant au niveau du Parlement que sur le terrain. En ce qui me concerne personnellement, je suis mal placé pour parler de moi-même et je considère que les citoyens de Fès me connaissent bien.
En ce qui concerne la circonscription, il y a 4 sièges et donc automatiquement il n’y a pas d’enjeux si l’on veut se contenter d’un seul siège, l’enjeu étant pour le deuxième. Finalement, la guerre attendue n’aura pas lieu puisqu’il y a de la place pour tout le monde. Ce que je souhaite, c’est qu’on soit à la hauteur des attentes des citoyens et qu’on n’aie pas recours à des procédés déviés et surtout l’achat des voix et l’utilisation des moyens publics. Le défi est à ce niveau.

Une cascade de démissions a récemment touché le PJD. Ces départs ne risquent-ils pas de pénaliser les chances de votre parti lors du 7 septembre ?
Il faut que des épreuves comme celle-là se présentent souvent pour qu’on sache exactement ceux qui veulent servir le PJD et son projet et ceux qui veulent se servir du PJD.
Pour une personne qui part, il y en a dix qui rentrent. Ceux qui aspirent à être députés en dehors de la démocratie n’ont pas leur place au sein du PJD. Ils ont bien fait d’aller chercher ailleurs.

Est-ce que le PJD va couvrir toutes les circonscriptions ?
Le mot « transition » doit disparaître du discours politique parce qu’il est encombrant. Nous avons joué le jeu de la transition en 1997 et en 2002. Le PJD a plié la page aujourd’hui. Il s’inscrit dans la logique de la démocratie totale. Cela ne va pas faire le bonheur de tout le monde parce qu’on va prendre certainement plus d’espace. Tant pis pour ceux qui n’ont pas bien travaillé et ceux qui ont baissé les taxes sur les cigares et augmenté les taxes sur les fournitures scolaires. Je veux dire les partis de l’ex-majorité.

Que pensez-vous aussi de ceux qui considèrent le programme électoral du PJD comme étant une surenchère ?
Nous considérons, avec beaucoup d’experts, que le programme électoral du PJD a été le plus ficelé.
Et la surenchère est à rechercher du côté de ceux qui veulent distribuer de l’argent à tous les pauvres de ce pays comme si le facteur pouvait passer chaque matin remettre une enveloppe, ou ceux qui veulent créer 400.000 emplois par an alors qu’ils sont actuellement au gouvernement.
Ils finissent 2007 avec une économie chaotique puisque le taux de croissance sera inférieur à 2%, une inflation galopante et un chômage ascendant.

Articles similaires

ActualitéPolitiqueUne

Voici la feuille de route du gouvernement pour 2024-2026

Emploi, santé, réduction des inégalités, investissements publics et privés…

CouverturePolitiqueUne

Le Code de déontologie parlementaire bientôt adopté

Les deux Chambres ont ouvert vendredi dernier la session du printemps

PolitiqueUne

Bilan du mi-mandat: une séance commune le 17 avril au parlement

Le parlement tiendra une séance commune le mercredi 17 avril prochain pour...

PolitiqueUne

Réélection de Rachid Talbi Alami à la tête de la Chambre des représentants

Rachid Talbi Alami, du Rassemblement national des indépendants (RNI), a été réélu,...

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux

Articles les plus lus