Contrairement à de précédentes déclarations de Adil Douiri, ce dernier a fini par présenter une demande de candidature pour les élections législatives à Fès. C’est ce que confirment des responsables du Parti de l’Istiqlal dans la capitale spirituelle à ALM. Les mêmes sources affirment que le ministre du Tourisme fait partie des 18 Istiqlaliens "candidats à la candidature" dans la circonscription Fès-Sud. Le PI n’a pas encore tranché au sujet de la candidature de son jeune ministre, ni l’éventuelle position qu’il pourrait occuper sur la liste PI qui sera dans la course aux quatre sièges de ladite circonscription. M. Douiri aura fort à faire avec notamment Abdelaziz Hilili, élu en 2002 à la circonscription "Fès-Jdid-Dar Dbibagh". Le sort de la deuxième liste PI pour Fès a déjà été tranché puisque sa direction a été confiée à Hamid Chabat, maire de la ville.
Adil Douiri rejoint ainsi le camp des ministres candidats à l’image de Yasmina Baddou et Karim Ghellab qui se présentent à Casablanca. Tout le contraire d’un Toufiq Hjira qui n’a pas d’ambition parlementaire pour le moment.
Le ministre istiqlalien du Tourisme, si sa candidature est retenue, sera partie dans une guerre sans merci que se livrent le Parti de l’Istiqlal et le PJD (Parti de la justice et du développement). Cette guerre a atteint de nouvelles dimensions avec le bras de fer qui oppose Hamid Chabat à Lahcen Daoudi. Les deux se trouvent candidats dans la même circonscription "Fès-Nord". Quelle serait alors l’attitude à adopter par Adil Douiri qui avait "pactisé" avec les islamistes, récemment. Il y a moins d’un mois, il a déclaré à "Attajdid", organe du MUR et du PJD qui l’avaient violemment attaqué à l’occasion de la tenue des dernières Assises nationales du tourisme, qu’il avait beaucoup de respect pour la vision des députés islamistes concernant le tourisme.
Adil Douiri est né à Rabat, en novembre 1963, mais sa famille garde de solides liens avec la capitale spirituelle. Au moment de sa nomination au sein du gouvernement Jettou, plusieurs voix s’étaient élevées pour contester l’appartenance du ministre Douiri au Parti de l’Istiqlal. Sa candidature à Fès se passerait-elle sans remous ?