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L’emploi, prochain focus pour le gouvernement

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En attendant un bilan complet et détaillé qui sera présenté, dit-on le moment venu, les réalisations au titre de l’État social sont aujourd’hui de notoriété publique. Deux grands piliers sont notamment les plus en vue parce qu’ils constituent des avancées historiques pour le Maroc en la matière : la généralisation de la protection sociale et la mise en œuvre effective des aides sociales directes.

«Le gouvernement avait expressément annoncé à la tête de ses priorités la santé, l’éducation avec l’enseignement supérieur et le social et c’est effectivement sur ces trois volets qu’il a concentré le plus ses efforts durant la première partie de son mandat», font remarquer les mêmes sources.
En attendant un bilan complet et détaillé qui sera présenté, dit-on le moment venu, les réalisations au titre de l’État social sont aujourd’hui de notoriété publique. Deux grands piliers sont notamment les plus en vue parce qu’ils constituent des avancées historiques pour le Maroc en la matière : la généralisation de la protection sociale et la mise en œuvre effective des aides sociales directes. Pour la première, un chantier royal par excellence, ils sont déjà près de 10 millions de personnes, essentiellement d’anciens Ramedistes, à avoir basculé vers le régime AMO Tadamon qui leur garantit de bénéficier de toutes les prestations de couverture médicale. Aujourd’hui, ce sont donc plus de 20 millions de Marocaines et de Marocains qui disposent d’une couverture maladie. Un rêve longtemps lorgné mais jamais réalisé.

L’autre rêve lui aussi caressé depuis des décennies et qui incarne par excellence la notion de l’État social, c’est celui des aides sociales directes. Un chantier lourd et complexe qui est aujourd’hui opérationnel : après un long process de préparation, notamment avec la mise en marche laborieuse du Registre social unifié (RSU) et le Registre national de la population (RNP), ce sont aujourd’hui quelque 2,6 millions de familles marocaines qui ont déjà commencé, depuis décembre dernier, à recevoir leurs mensualités au titre des nouvelles aides directes. « En plus de son caractère inédit, ce dispositif d’aides directes est de nature à changer profondément la relation entre l’État et le citoyen », comme le fait remarquer à juste titre cet observateur averti en matière de politiques publiques. Le dispositif des aides directes vient en fait en remplacement d’une multitude de programmes sociaux qui étaient éparpillés et, in fine, ne donnaient pas l’impact voulu. A plusieurs reprises, SM le Roi Mohammed VI avait appelé de tous Ses vœux les responsables publics à remédier à cette dispersion en rassemblant tous les programmes dans un seul pour plus d’efficacité. Depuis décembre 2023, c’est une réalité. Et il est fort à parier qu’en avril prochain, au moment de faire le bilan de mi-mandat, le gouvernement arrivera avec des indicateurs nouveaux.

Mais ce n’est pas tout. Car, en avril, l’instant du bilan risque d’être aussi l’occasion d’enclencher un deuxième acte. La brique sociale étant aujourd’hui bien posée et stabilisée, le gouvernement pourrait, pour la deuxième partie de son mandat, entamer la pose de la deuxième brique qui sera cette fois-ci à caractère économique. Et tout porte à croire que le focus sera fait sur l’emploi et donc aussi l’investissement qui en est le principal levier.
Là aussi, et en s’inspirant de ce qui a été fait pour la brique sociale, la démarche en matière d’emploi pourrait consister en une agrégation des programmes actuels. « Il y a aujourd’hui trop d’initiatives et de programmes en faveur de l’emploi mais ils sont éparpillés », fait remarquer un haut responsable. Et de poursuivre que «le gouvernement devra regrouper tous ces dispositifs en un seul pour plus d’efficacité, de rationalité et surtout d’impact».

Mais à la grande différence du volet social, en matière de création d’emplois, l’État est plus dans une démarche d’encouragement, d’incitation et d’accompagnement car, dans les faits, la création d’emplois relève plus de l’investissement privé même si le secteur public y compris l’administration restent aujourd’hui de grands recruteurs.
Pour autant, le défi pour la deuxième partie du mandat sera de faire en sorte que l’investissement privé génère plus d’emplois qu’il ne le fait aujourd’hui. Pour cela, le cadre réglementaire et légal est déjà prêt, en l’occurrence la nouvelle charte de l’investissement. Cette dernière est déjà opérationnelle mais le gouvernement ne pense pas s’arrêter là. Des dispositifs spécifiques dédiés aux PME sont en cours de finalisation et pourront être dévoilés courant 2024, selon des sources bien informées.

En attendant les effets de la nouvelle charte qui ne peuvent être que dans la durée, un chiffre semble indiquer un début d’amélioration de l’emploi dans le secteur privé. Il y a quelques semaines et en marge de son conseil d’administration, la CNSS a rendu publics ses chiffres qui font état, en 2023, de quelque 4 millions de salariés déclarés, soit 316.000 de plus qu’en 2022. Certes, il faut tenir compte des opérations de régularisations, mais la création d’emploi à travers les nouvelles embauches reste la principale origine de cette amélioration. Une embellie que le gouvernement semble décider à prendre comme point de départ pour une nouvelle phase sous le signe de l’emploi. Le deuxième ton est d’ores et déjà donné…

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